Le remboursement à hauteur de 100% des médicaments des hypertendus par la Caisse nationale de la sécurité sociale a été recommandé samedi à Alger par l'Association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger. «Nous lançons un appel au ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour que les médicaments des hypertendus soient remboursés à 100%, alors que l'hypertension artérielle est considérée comme étant une maladie chronique», a indiqué le président de l'Association, Redouane Mokhbi, à l'ouverture d'une journée d'information et de sensibilisation organisées à l'occasion de journée mondiale de l'hypertension artérielle. Il a précisé que son association a déjà saisi le ministère du Travail, regrettant que sa «requête soit restée sans réponse». A ce propos, il a fait savoir que 35% de la de la population algérienne, tous âges confondus, souffre de la tension artérielle. Mokhbi a également fait observer que le budget que nécessite la prise en charge médicale d'un hypertendu avoisine les 25.000 DA par trimestre, déplorant de ce fait que plusieurs malades soient démunis et ne bénéficient pas de couverture sociale. Sur un autre registre, le président de l'Association a souhaité que les Pouvoirs publics exercent un «contrôle rigoureux» sur la vente des tensiomètres non homologués, lançant par ailleurs un appel aux boulangers de réduire la quantité de sel dans le pain, aliment consommé en grande quantité par les Algériens. M. Mokhbi a en outre émis le voeu que le ministère de l'Habitat et les entreprises du secteur prévoient à l'avenir des espaces et des terrains de proximité dans les nouveaux groupements d'habitation afin de permettre, a-t-il expliqué, aux hypertendus et autres malades de pratiquer des activités physiques et sportives dans les lieux où ils habitent. De son côté, Dr Dahbia Medjahed, maître-assitante en médecine interne à l'hôpital de Ain Taya (Alger) a relevé dans sa communication que «la sensibilisation doit être privilégiée au sein de la société, de la cellule familiale et des établissements scolaires», recommandant ainsi d'apprendre aux enfants à «consommer sain». En ce sens, elle a estimé que l'obésité, signe d'hypertension artérielle, épidémie mondiale non transmissible, est un phénomène qui prend de l'ampleur en Algérie, d'où la nécessité, a-t-elle ajouté, de surveiller l'alimentation des enfants et de les sensibiliser.