Le taux de remplissage des barrages en Algérie est estimé, actuellement, à plus de 81 %, soit l'équivalent de 5,5 milliards de mètres cubes, a affirmé jeudi à Alger le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. «Le taux de remplissage des barrages dépasse les 81%, ce qui représente une réserve d'environs 5,5 milliards de mètres cubes», a-t-il déclaré en marge d'une cérémonie de désignation de deux lycéens en tant qu'ambassadeurs algériens de l'eau à la 1ère Assemblée mondiale des ambassadeurs de l'eau prévue du 27 au 29 mai à Istanbul. Ces réserves représentent «une quantité suffisante pour assurer un bon approvisionnement de la population en eau potable», a-t-il ajouté, soulignant les «apports assez importants» au niveau des nappes phréatiques, plus particulièrement sur le littoral. Selon le ministre, «tout le réseau des installations du dessalement» d'eau de mer sera sollicité en été, assurant que les responsables du secteur ont pris des mesures afin d'assurer «un service permanent et soutenir les zones en difficulté». Pour le sud, le ministre a révélé que des «mesures importantes» ont été prise pour améliorer la situation dans certaines wilaya souffrant de la sécheresse, donnant l'exemple de Bechar où son département «vient d'envoyer 14 camions-citernes et une ensacheuse qui livre de l'eau en sachet afin d'alimenter les quartiers en difficultés. A propos des projets destinés à la région du sud du pays, M. Necib a cité l'extension de la carte hydrogéologique de la région, la réalisation de nouveaux barrages et la sensibilisation afin d'habituer les gens à se rabattre sur les eaux souterraines. Sur l'échelle nationale, «une douzaine de barrages sont en cours de réalisation, ce qui portera le parc national des barrages à 84 barrages, ainsi que la capacité de stockage à 9 milliards de mètres cubes», a-t-il encore ajouté. Le ministre a affirmé que l'objectif numéro un du gouvernement était de poursuivre la mobilisation des ressources en eau par tous les moyens possibles, notamment à travers la construction des barrages, le traitement des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer. L'Algérie compte mobiliser plus de 9 milliards m3 d'eau superficielle à l'horizon 2014, contre 7,5 milliards de m3 actuellement, alors que les potentialités hydriques nationales sont estimées à plus de 17 milliards m3. Concernant les eaux non conventionnelles, le pays prévoit de produire 2,4 millions de m3/jour grâce à la réalisation de 13 stations de dessalement d'eau de mer. La plus importante (500.000 m3/jour) est implantée à Megtaa à Oran et sera mise en service cet été. Le secteur compte également récupérer un milliard m3 d'eau à l'horizon 2014 par le traitement des eaux usées. Citant des statistiques des sociétés des services des eaux, le ministre a indiqué que «75% des Algériens sont approvisionnés quotidiennement en eau potable dont 45% en H24, 16% un jour sur deux et près de 9% à raison d'un jour sur trois».