«Nous sommes dans une volonté de réforme et de réorientation de notre stratégie de communication pour promouvoir la voix de l'Algérie», a affirmé le ministre lors d'une rencontre avec les représentants de la presse nationale, organisée en marge de sa visite dans la wilaya. «Il est temps de passer à une autre étape, car l'environnement nous y oblige. Et il est nécessaire de donner une image d'un pays stable et pluriel, disposant de plusieurs atouts économiques et surtout de moyens tant financiers qu'humains», a précisé M. Grine. Les «medias, notamment les chaînes de radios locales et nationales, doivent instaurer la culture du bonheur et de la fierté d'être Algérien pour bannir la culture de la résignation», a-t-il dit. Abordant la question des dispositifs législatifs, en voie de préparation pour la réorganisation du secteur, le ministre a révélé que des chantiers sont ouverts actuellement. Il s'agit de celui de l'autorité de régulation de l'audiovisuel et de la presse. A ce titre, M. Grine a fait état de la mise en place, dès début juin prochain, d'une commission provisoire de délivrance de la carte de presse nationale qui sera composée de 14 membres. Cette commission, a-t-il dit, aura pour «mission le recensement et l'identification de tous les journalistes à travers le pays», ajoutant que «la mission de cette instance, qui comprendra aussi des journalistes, s'étalera sur six (6) mois à une année, où nous pourrions, par la suite, procéder à la délivrance de la carte de presse aux concernés». Evoquant la feuille de route contenant les objectifs tracés pour le secteur, tel que souligné par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans son message à l'occasion de la Journée mondiale de la presse, le 3 mai dernier, le ministre a précisé que sa vision était «claire» et «simple», en se fixant plusieurs objectifs, dont les principaux sont relatifs à la «professionnalisation, la crédibilisation et la formation» de la presse. Pour M. Grine «il n'y a pas de presse privée ou de presse publique, mais une presse professionnelle» qui contribue à informer de façon objective les citoyens et concourt aux efforts de développement du pays. Auparavant, le ministre a visité successivement les sièges de la radio locale et celui de la station régionale de l'Entreprise nationale de télévision (ENTV) où il a reçu des explications sur leur fonctionnement et leurs rôles dans la couverture de l'actualité et des événements dans la wilaya de Bechar, pour ce qui est de la radio locale, et dans les wilayas dans le Sud-ouest du pays, pour ce qui concerne l'ENTV. Au siège régional de l'Entreprise nationale de la télédiffusion (TDA), M. Grine a pris connaissance d'un vaste projet de modernisation de plusieurs équipements d'émission et de réception des programmes radiophoniques et télévisuels à travers les wilayas de Bechar, Adrar, Tindouf et certaines régions dans le Sud du pays. Ce projet, d'un coût de plus de 9 milliards DA, prévoit la réalisation et la mise en service, dès 2016, de deux centres de radiodiffusion en ondes courtes à Bechar et à Ouargla, selon les explications fournies à la délégation ministérielle. Ces deux centres seront chargés de la radiodiffusion des programmes de la radio nationale en direction des pays du sahel (Tchad, Niger, Mali et Mauritanie). Il est prévu aussi la rénovation des équipements de plusieurs autres stations de radiodiffusion et télédiffusion dans les wilayas de Bechar, Adrar et Tindouf, en plus de la réalisation de 39 autres émetteurs radiophoniques de 500 à 100 Watt et ce, dans le but de la modernisation et numérisation des équipements de radiodiffusion et télédiffusion dans cette partie du territoire national, ont indiqué des responsables de la même entreprise. Le ministre a achevé sa visite de travail d'une journée dans la wilaya de Bechar par une visite à la Khizana (Bibliothèque) de la zaouïa Ziania de Kenadza, (18 km au sud de Bechar), où il a pris connaissance des efforts de cette structure culturelle en matière de collecte et de restauration des manuscrits de la région. Cette Khizana, ouverte avec la contribution du ministère de la Culture, dispose actuellement d'un fonds de plus de 200 manuscrits traitant de différents thèmes religieux et scientifique, ainsi qu'une importante collection de documents, photographies et objets d'une importante valeur historique.