Les opérateurs privés multiplient les actions pour hisser le secteur du tourisme au rang qui lui sied. Les opérateurs privés multiplient les actions pour hisser le secteur du tourisme au rang qui lui sied. L'amélioration de la qualité des services, la formation et l'infrastructure constituent l'essentiel des efforts consentis. Aujourd'hui, les professionnels du secteur constituent une réelle force de proposition et appellent, entre autre, à la mise en place d'un observatoire regroupant tous les acteurs du tourisme pour lancer une réflexion sur les besoins spécifiques en matière de formation touristique. Réunis lors d'une journée d'études sur la formation dans le domaine du tourisme, les hôteliers et formateurs ont souligné l'importance d'un centre de réflexion dédié au tourisme et impliquant tous les acteurs à même de mettre en place une stratégie qui ferait l'unanimité. Le volet de la formation a été au centre des interventions des spécialistes. Le directeur général de l'Ecole Nationale Supérieur du Tourisme (ENST), Abdellatif Zaid, a mis en exergue les lacunes qui fragilisent la formation touristique en Algérie. Il a souligné la nécessité de mettre en place des passerelles entre les différents diplômes de la formation touristique et permettre aux détenteurs de licences d'accéder aux postes graduation pour faire de la recherche et aux détenteurs de diplôme de TS de poursuivre leurs études pour l'obtention d'une licence. C'est ce que rapporte notre confrère «Lecon ews.com» dans un article signé par Lahcene Brahmi selon qui, M. Zaid a noté également l'importance du partenariat entre l'entreprise et les établissements de formation dans le développement de la formation continue. Pour le DG de cette école qui sera délocalisée prochainement à Tipaza, il est également nécessaire de moderniser la formation touristique et de l'adapter aux nouvelles technologies pour permettre à l'étudiant de continuer sa formation même en dehors des salles de classe. Et pour une meilleure structuration du secteur et une coordination entre les professionnels, M. Zaid a appelé à la mise en place d'un Observatoire du Tourisme en Algérie. «L'Observatoire du Tourisme est une expérience qui a donné de bons résultats dans beaucoup de pays. Cet observatoire doit avoir un mode de fonctionnement, le financement et une autorité nécessaire pour regrouper tous les professionnels activant dans le secteur et permettra une réflexion en ce qui concerne les besoins en matière de formation touristique», a-t-il expliqué. Le directeur de l'Institut National d'Hôtellerie et de Tourisme de Tizi-Ouzou, Nabil Boulemkhali, a, quant à lui, mis l'accent sur la nécessité de mettre en adéquation la formation et l'emploi dans ce domaine. Il a appelé les entreprises activant dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie à participer dans l'élaboration des différents programmes de formation hôtelière et touristique pour que cette dernière soit «efficiente et opérationnelle». De son côté, Ahmed Bahri, expert tunisien au programme d'appui DIVECO, a noté l'importance de la formation par apprentissage dans le domaine de l'hôtellerie et de la restauration. Il a, par ailleurs, fait part d'un projet pilote au niveau de l'INTH de Tizi-Ouzou visant la formation des hôteliers et restaurateurs, à partir du mois de septembre, sans toutefois, donner plus de détails. Il y a lieu de noter que les professionnels du secteur du tourisme multiplient les efforts en misant sur la formation. Pour rappel, un accord de partenariat de formation dans huit métiers touristiques dont l'hôtellerie a été signé, mardi passé à Oran, entre les Directions du Tourisme et de l'artisanat, la Formation et l'enseignement professionnels et cinq grandes entreprises hôtelières de la wilaya, pour la formation de formateurs et de jeunes. La FNH veille sur la qualité Ce partenariat profitera à 16 formateurs pour améliorer leurs performances dans les spécialités d'hôtellerie en vue d'accompagner 180 jeunes qui seront formés en première phase pour une durée de deux ans à partir de septembre prochain. Le président de la Fédération nationale des hôteliers (FNH), M. Karim Cherif, qui a assisté à la cérémonie de signature de cette convention, a estimé que la formation de l'élément humain est nécessaire en vue d'améliorer la qualité des prestations en matière d'hôtellerie. Il y a lieu de rappeler également que la FNH mettra en œuvre une charte d'hygiène et de qualité en juin prochain. M. Cherif avait indiqué que ce document qui comporte 10 mesures vise à inciter les hôteliers à recruter du personnel ayant reçu une formation dans les Instituts et écoles spécialisés dans ce domaine. Les hôteliers adhérents à la Fédération, signataires de cette charte, s'engagent à appliquer toutes ses mesures (charte) au niveau de leurs établissements, dont la formation visant la valorisation des ressources humaines et l'utilisation des technologies modernes pour développer ce secteur, a-t-il ajouté. Ces initiatives traduisent le rôle central que jouent les professionnels du secteur dans le développement du tourisme en Algérie, pays dont le potentiel n'est plus à démontrer. Par ailleurs, soulignons que les recettes touristiques enregistrées dans les pays africains et le Moyen-Orient ont atteint un montant global de 81 milliards de dollars en 2013, soit 7% des recettes touristiques mondiales, selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Au Moyen-Orient, les recettes touristiques totales ont été estimées à 47 milliards de dollars en 2013, soit 4% des recettes mondiales, selon cette organisation onusienne. Quant aux pays africains, ils ont engrangé des recettes de 34 milliards de dollars, soit 3% des recettes à l'échelle mondiale. Selon l'OMT, les recettes totales d'exportation du tourisme international ont atteint 1.400 milliards de dollars en 2013. L'Europe, qui absorbe 42% de l'ensemble des recettes du tourisme international, a enregistré la plus forte croissance en 2013 pour atteindre des recettes de 489 milliards de dollars. Les recettes algériennes ne dépassent pas les 500 millions de dollars, réalisées grâce à l'émigration en majorité.