« L'Etat a réservé une enveloppe qui avoisine les 40 milliards de DA dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014 pour protéger les villes algériennes des inondations. Pour mener à bien ce programme, une cartographie de toutes les zones inondables en Algérie est en voie d'élaboration pour définir les zones à risque», a affirmé mardi dernier à Alger le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement auprès du ministère des Ressources en eau, M. Hacen Ait Amara. «La réalisation de cette carte est une nécessité impérieuse et d'une grande importance non seulement pour le secteur des ressources en eau, mais également pour celui de l'habitat. Elle permettra d'identifier les zones inondables», a expliqué ce responsable sur les ondes de la radio nationale. Il a indiqué que «des systèmes de protection ont été ainsi mis en place pour sécuriser certaines régions à risque». Il annoncera qu'une infrastructure chargée de mobiliser et de capter toutes les eaux venant du massif de Bouzaréah pour les envoyer en mer, sera mise en service dans le prochain mois (février): « Cette réalisation permettra de sécuriser la partie centre de Bab El Oued» dira t-il. Un autre projet pour sécuriser la ville de Sidi Bel-Abbès et arrêter les eaux qui viennent de Oued Mekira est en voie d'achèvement, ajoutera-t-il. S'agissant du grand projet de lutte contre le phénomène de la remontée des eaux dans la cuvette de Ouargla et d'El Oued et qui a coûté 60 milliards de DA, le même responsable a souligné que sa réception totale est prévue pour le 1er trimestre 2010. Ce responsable a souligné «qu'un programme ambitieux de réalisation d'installations d'épuration a été initié. 40 stations d'épuration des eaux usées seront réalisées dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014 pour lesquelles un budget de 80 milliards de DA a été dégagé. Il fera savoir que le montant global alloué à la réalisation des actions retenues dans la stratégie du secteur en matière de l'épuration des eaux usées au cours de ces dernières années s'élève à plus de 200 milliards de DA. Le parc des stations d'épuration des eaux usées opérationnelles dépasse, actuellement, les 100 stations, expliquera ce responsable, précisant que « l'Algérie dispose d'une capacité installée de plus de 550 millions de m3/an. Le volume des eaux usées rejetées à l'échelle nationale est estimé à près de 750 millions de m3. Il a assuré que l'eau épurée dans ces stations ne pose aucun problème du point de vue qualité: «C'est une eau qui répond parfaitement aux normes établies par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)», a-t-il souligné, ajoutant que chaque station dispose de laboratoire pour analyser l'eau traitée.