Dans un entretien accordé au journal Jordanien «El Sabil», le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a affirmé que «le marché du gaz naturel traverse actuellement une mauvaise passe». Il a précisé que «les contrats d'exportation de gaz naturel à long terme des pays producteurs -sont confrontés à une réelle menace- et que le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) devrait réagir aux mutations du marché gazier mondial». Le ministre a considéré que «les contrats d'exportation de gaz naturel «à long terme» des pays producteurs sont confrontés à une réelle menace. Les consommateurs ne veulent pas s'engager dans des contrats à long terme, sous prétexte qu'ils déterminent des prix et des niveaux d'exportation fixes, alors que le marché leur offre un plus large choix à des prix inférieurs à ceux stipulés dans les contrats à long terme». Khelil a soutenu que «le marché mondial du gaz a connu de grands changements en une courte période. Actuellement, l'offre dépasse la demande. Les prix du gaz dans les marchés des contrats spot et à terme ont reculé à de faibles niveaux». Il relèvera «qu'une menace réelle existe pour les contrats d'exportation de gaz à long terme ». Le ministre a fait savoir que «les producteurs de cette énergie ont dû augmenter leur production pour maintenir les niveaux de leurs recettes, donnant naissance à une nouvelle concurrence». Il a expliqué : «au lieu que le gaz continue sa course à la substitution des produits pétroliers, une nouvelle concurrence gaz/gaz est née. C'est ainsi que les prix du gaz ont dégringolé sur le marché mondial ». Le ministre a également indiqué que la structure complexe du marché gazier faisait d'autant plus baisser les prix du gaz, celle-ci étant basée sur des contrats d'approvisionnement à long terme et sur les contrats spot et à terme». Chakib Khelil précisa que « les contrats à long terme stipulaient des niveaux minimum et maximum du volume d'exportation du producteur vers le consommateur. Ce dernier préfère acheter le volume minimum stipulé dans les contrats et acquérir le reste sur les marchés spot- où l'offre dépasse la demande- et où les prix sont bas». Le ministre a dit que« les producteurs orienteront l'excédent de leur production vers le marché spot, ce qui va alimenter le surplus de l'offre sur ce marché, ceci aggrave la situation et affecte les prix du gaz -en les diminuant- malgré la hausse des prix du pétrole».