Le montant des crédits qui n'ont pas encore été rem-boursés s'élève à 200 milliards de dinars- selon la presse algérienne- qui ne cite pas de sources officielles. En dépit des multiples «réformes» initiées ces dernières années, les banques publiques algériennes cumulent quelque 200 milliards de dinars de crédits non-remboursés. Toutefois, les crédits non-remboursés aux banques sont supérieurs à 25%, selon les chiffres officiels. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), a indiqué hier « que le taux de non-remboursement des crédits bancaires serait supérieur à 25 %. Ce taux reste inquiétant». Invité hier à une émission de la Chaîne III, il a également précisé que ce taux ne permet pas, dans le climat d'affaires actuel, de faciliter l'accès aux crédits. «Ce climat complique davantage les négociations autour des financements des investissements ». Et de renchérir : «il faut que le crédit reste orthodoxe et garanti, adossé sur la fiabilité de l'entreprise ». En effet, cette situation préjudiciable pour l'économie nationale découle particulièrement du non-respect des mécanismes de contrôle des risques liés aux crédits, qui existent, mais qui ne sont pas pris en considération par les banquiers au moment de l'attribution des crédits. Parmi les autres failles du système bancaire algérien, les experts relèvent la masse excessive de liquidité stockée dans les banques, estimée à plus de 1.000 milliards de dinars. Pour le délégué général de l'ABEF, il faut user de tous les instruments qu'autorisent les Lois en vigueur. Ceci pour recouvrer les crédits non-remboursés. «En Algérie, les banques recourent faiblement à la justice. Il y a donc des solutions à l'amiable. Nous n'avons pas d'autres choix que de rendre le tissu des entreprises compétitif. La première responsabilité incombe aux entreprises, puis aux pouvoirs publics », a-t-il encore indiqué.