Selon la revue Partenaires, la Cnep-Banque compte en son sein quelque 200.000 épargnants qui ont bénéficié du crédit logement. La crise du logement, voilà le spectre qui ne cesse de guetter les Algériens à chaque recoin de leur vie. Elle est aussi un véritable casse-tête chinois auquel est confrontée la majorité de nos concitoyens. Cependant, avec l'implication des banques dans l'octroi des crédits immobiliers, ce fait devient de plus en plus léger. Entamée, voilà maintenant un peu plus de sept ans, l'opération connaît un succès certain, notamment durant les deux dernières années. En effet, avec les facilités et la kyrielle de mesures incitatives introduites -telles la baisse du taux d'intérêt, l'augmentation des délais de remboursement du crédit, la décentralisation des pouvoirs de décision - le nombre de ceux qui s'intéressent au crédit immobilier va grandissant. Selon les chiffres publiés par la revue Partenaires, éditée par la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie, citant des sources bancaires, la Cnep-Banque compte en son sein quelque 200.000 épargnants qui ont bénéficié du crédit logement. Cela représente la somme de 500 milliards de dinars. Il faut savoir que la Cnep avait déjà passé un accord avec l'Etat qui concerne la réalisation de 65.000 logements, selon la formule location-vente. Aussi, cette banque a-t-elle lancé, l'an dernier, la formule particulier-particulier, un nouveau type de financement sans intérêt échelonné sur 30 ans, jusqu'à l'âge de 70 ans. En ce sens, il convient de souligner que l'acheteur doit trouver lui même un vendeur qui consentira de lui vendre son appartement suivant cette formule. En effet, plusieurs sont ceux qui n'arrivent pas à trouver un particulier acceptant de leur vendre le logement suivant ladite formule. Cela en dépit du fait que les demandeurs remplissent toutes les conditions requises par la banque. En sus, la Cnep-Banque permet à toute personne physique de contracter un crédit immobilier solidairement et individuellement, avec une autre personne physique. S'agissant de crédit à contracter sans codébiteur, le revenu exigé est de l'ordre de 20.000 DA; le montant du crédit s'élève à 800.000 DA. Quant au crédit contracté avec codébiteur le montant du crédit est de 1398.000 DA. Le revenu principal doit être équivalent à 20.000 DA, tandis que celui du codébiteur doit être de l'ordre de 15.000 DA. Selon les chiffres avancés par le ministère des Finances, les ressources financières engrangées sur les livrets d'épargne par la Cnep-Banque, s'élèvent à 450 milliards de dinars, soit 6 milliards de dollars. En outre, selon des sources, cet établissement totalise 1615 projets d'engagement de financement d'opérations de promotion immobilière, soit 200.000 logements pour un montant de 208 milliards de dinars, et 227.435 crédits concernant les particuliers pour un montant de 67 milliards de dinars. Une autre banque qui s'est mise de plain-pied dans le crédit immobilier, c'est la BDL (Banque de développement local). Celle ci s'est lancée dans ce genre d'opération en 2001. Selon la revue Partenaires, plus de 16.000 ménages ont bénéficié du crédit logement de ladite banque. Jusqu'à la fin de l'année 2005, la BDL aura débloqué quelque 20.000 crédits. Ces derniers sont destinés à financer l'achat de logement par différents procédés. Cela va de son acquisition auprès d'un promoteur immobilier ou d'un particulier à l'autoconstruction ou à l'aménagement de l'extension d'une habitation. Par ailleurs, le Crédit populaire algérien s'est également mis de la partie. Le CPA a en effet introduit plusieurs mesures incitatives pour encourager l'achat de logement social participatif (LSP). A titre d'exemple, cette banque a fixé le revenu de tout éventuel bénéficiaire à 12.000 DA, contre 30.000 DA dans un passé récent. Les taux d'intérêt ont, quant à eux, baissé jusqu'à 6% et la durée du crédit peut atteindre jusqu'à 25 ans lorsque l'acquéreur est un épargnant.