Après l'importation d'un million de tonnes de ciment pour faire barrage à la spéculation, l'Algérie importera 1,5 million de tonnes de ciment pour 2010. En effet, le groupe industriel public des ciments d'Algérie (GICA) a lancé ce lundi un appel d'offres. Ce million et demi de tonnes sera acheminé en quatre arrivages. Le premier lot estimé à 450.000 tonnes, est une commande destinée exclusivement à la Sodismac (société de distribution des matériaux de construction, rachetée par la Cimenterie de Chlef). Il sera réceptionné au port d'Alger. Le deuxième lot de 350.000 tonnes est destiné à la Sodmac (Société de distribution des matériaux de construction) pour la région Ouest et transitera par le port d'Oran. Le troisième de 350.000 tonnes est destiné à la Scaek (Cimenterie Aïn El Kébira). Il devra être importé via le port de Bejaia. Le quatrième est de 350.000 tonnes et il est destiné à la Schb (cimenterie Hamma Bouziane). Il sera réceptionné au port d'Annaba, précise-t-on. Est-ce la bonne stratégie ? Selon les experts, la tonne du ciment qu'on importe coûte près de 100 dollars la tonne, alors que la tonne produite dans les cimenteries locales est estimée à 50 à 70 dollars. De l'argent prodigué pour inonder le marché local afin de mettre fin à la spéculation. Est-ce la bonne stratégie ? Le premier million de tonnes importées vers la fin de l'année 2009 n'a pas pu stabiliser le marché du ciment. Même s'il a été utilisé dans les chantiers importants qui souffraient des pénuries. La décision du chef du gouvernement prise également fin 2009 portant sur l'augmentation du prix du ciment produit par le secteur public de 30% -n'a pas dissuadé- les spéculateurs qui trouvent des combines pour déséquilibrer le marché.