Montréal, Abdelkader DJEBBAR Quand j'avais connu Reggane pour la première fois dans les années 80, les citoyens Algériens m'avaient tout d'abord et avant toute chose parlé de la bombe coloniale de 1960. Comme celle de Hiroshima, quelques années auparavant. Reggane revient aujourd'hui sur son passé sur Radio Canada à l'occasion du cinquantième anniversaire de la tragique, sauvage et inhumaine bombe de la France coloniale. Radio-Canada a consacré plusieurs de ses journaux et bulletins à ce triste évènement baptisé, à l'époque «Gerboise verte». En Algérie, rapporte Radio Canada, des associations algériennes se battent toujours pour la reconnaissance des préjudices et la décontamination des lieux. L'Association algérienne 13 février 1960 rejette l'indemnisation, jugée insuffisante, prévue par la loi française du 22 décembre 2009, estimant que le problème concerne plusieurs générations. Le vice-président de l'association, Abderahmane Leksassi, affirme qu'il est difficile d'estimer le nombre exact de victimes de ces essais nucléaires, d'autant qu'il n'y a eu «aucun dépistage», souligne-t-il. Le 13 février 1960 vers 7 h, près de Reggane, à 1.700 km d'Alger, la France procède à son premier essai nucléaire avec une bombe au plutonium, lors de l'opération Gerboise bleue. Mohammed Bendjebbar, qui dirige l'Association algérienne des victimes des essais nucléaires (AAVEN), affirme pour sa part qu'aucune «décontamination sérieuse n'a été effectuée par la France» et que dans certaines zones près de Reggane, «la radioactivité ambiante est aujourd'hui de 22 fois supérieure aux normes internationales», affirme-t-il encore. Pour M. Leksassi, la population subit encore les séquelles de ces essais, citant des cas de cancer ou de malformations chez les nouveau-nés à Reggane. Au total, la France a effectué 210 essais nucléaires de 1960 à 1996, en Algérie et en Polynésie. Et à Radio-Canada de s'interroger : l'armée française a-t-elle délibérément exposé ses propres soldats à des radiations à l'occasion d'essais atomiques effectués en Algérie? Oui, affirme un rapport militaire classé confidentiel défense, mais dont plusieurs médias français ont eu connaissance en début de semaine. Intitulé : La genèse de l'organisation et les expérimentations au Sahara, ce document explique que le but de la manœuvre était «d'étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique, afin d'obtenir les éléments nécessaires à la préparation physique et à la formation morale du combattant moderne». Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a affirmé mardi que «toute la transparence sera faite» sur les expositions aux radiations qui ont eu lieu pendant les différents essais nucléaires. Rappelons que l'Association algérienne «13 février 1960» rejette l'indemnisation prévue par la loi de décembre 2009. Elle estime que le problème concerne plusieurs générations. Sur différents web-sites, les avis de citoyens du monde n'en reviennent pas de la barbarie de La France : «Et ceux qui ont permis cela, sont ils encore en vies ? Si s'est le cas, alors un petit tour en prison pour y finir leur misérable existence ne serait pas de trop !». C'est mon avis ! Et je ne jugerai pas ceux qui seraient contre cet avis, mais quelle histoire d'horreur ! Comparable à celle des USA pour a peu près la même période». «Peu importe les motifs, ce sont des savants fous ! Du type SS nazi, et ils ne méritent pas mieux pour un jugement après faits, pour crime contre l'humanité.