Le marché de la téléphonie mobile continue sa croissance exceptionnelle. Les récentes statistiques de l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) révèlent que notre pays comptait 32 millions d'abonnés fin 2009. Ainsi- tous les Algériens ou presque- ont un téléphone portable. «Le taux de pénétration du téléphone mobile est de 91,68 %. Autrement dit, sur 100 habitants, il y a 92 abonnés. Nous sommes un peu en avance par rapport à nos voisins», a déclaré jeudi sur les ondes de la chaîne III, Mme Zohra Derdouri, présidente de l'ARPT. L'Algérie serait largement en avance en matière de téléphonie mobile, en comparaison aux autres pays de la région d'Afrique du Nord. Sur 100 habitants, il y a 92 personnes qui sont abonnées chez un des trois opérateurs mobiles. Des déclarations qui viennent conforter les conclusions d'une dernière étude britannique réalisée par l'agence Companies and Markets. Selon cette étude britannique, le marché algérien de la téléphonie mobile est l'un des plus développés en Afrique. Il a eu une croissance exceptionnelle de 200% en quatre ans. Par opérateurs, le nombre d'abonnés est de 14,6 millions pour Djezzy, 10 millions pour Mobilis et 8 millions pour Nedjma. La présidente de l'ARPT a signalé que le nombre des abonnés prépayés est plus important que celui du postpayé. «95% des parts de marché sont en prépayés. Nous voulons encourager le postpayé. Les opérateurs peuvent proposer des formules attrayantes pour attirer la clientèle vers ce mode de téléphonie en s'adressant aux familles, à des catégories professionnelles ou des entreprises», a-t-elle souligné. La même responsable a ajouté que le postpayé garantit l'identification de l'abonné et contribue à stabiliser le marché. Revenant sur les raisons qui ont motivé l'ARPT à interdire la pratique des jeux aux opérateurs de la téléphonie mobile, elle a précisé que des abonnés avaient déposé plusieurs plaintes pour pratiques frauduleuses. «…c'est la raison qui nous a amené à arrêter ces tombolas et ces jeux de hasard», a-t-elle affirmé. Et d'enchaîner : «ces pratiques font naître dans l'esprit des consommateurs une espérance de gain susceptible d'être acquis par la voie du hasard. Il y a également le fait que ces jeux n'impliquent pas l'achat d'un produit de l'opérateur, mais une incitation à la consommation du crédit, ceci en payant le droit de participation ou en continuant à participer à chaque appel ou SMS. Ce sont tous les participants qui vont contribuer à payer le cadeau du gagnant». Sur sa lancée, elle a signalé que la dernière tombola de Djezzy, qui a attiré le plus d'attention, n'a pas été soumise à l'ARPT. «C'est pourquoi nous avons demandé à l'opérateur de la retirer immédiatement», a-t-elle ajouté. Pour couper court à certaines accusations, la présidente de l'ARPT a saisi l'occasion de son passage à la radio nationale -pour assurer qu'aucun opérateur- n'est privilégié par l'ARPT. «Nous traitons tous les opérateurs de manière équitable», a-t-elle insisté. Concernant l'opération d'identification des puces anonymes, elle a révélé qu'en 2009, trois points de ventes ont été sanctionnés par son agence. L'ARPT a retiré les licences des trois points de vente pour vente de puces non-identifiées. «De mauvaises pratiques se sont installées chez les revendeurs et opérateurs mobiles. Il était nécessaire d'intervenir afin de mettre un terme à cette anarchie», a-t-elle conclut.