La situation financière d'Oras-com Telecom holding s'améliore de plus en plus. Le Groupe -qui a été confronté à un grave problème de liquidités- commence à souffler après le succès de l'opération d'augmentation du capital par voie d'émission de nouvelles actions à travers laquelle OTH espérait lever 800 millions de dollars, dont 700 millions devaient revenir aux principaux créanciers de la maison-mère d'Orascom Telecom Algérie. Cette dernière exploite la marque commerciale Djezzy. Dans un communiqué, l'entreprise annonce que 99,67% des 4,3 milliards de nouvelles actions ont été souscrites. Les 14,5 millions restants feront l'objet d'une autre opération entre le 7 et le 10 mars prochains. Le 13 décembre 2009, le conseil d'administration du Groupe égyptien avait annoncé son intention d'augmenter son capital par voie d'émission de nouvelles actions. Il avait indiqué que le but de cette opération est de permettre à l'entreprise d'avoir plus de liquidités et de pouvoir ainsi avoir des capacités de financement pour le Groupe, «dans le cas où il n'y a pas de résolution immédiate du litige fiscal en Algérie». OTH a fait appel à de nombreuses institutions financières, à savoir Bank of America, Merrill Lynch, BNP Paribas, Citigroup Global Markets Limited, Credit SuisseSecurities (Europe) Limited et EFG-Hermes pour l'accompagner dans cette augmentation du capital. Naguib Sawiris, président-directeur général d'OTH, a relevé que «cette transaction permettra à la société de renforcer son bilan». Le groupe œuvre pour le règlement du litige fiscal en Algérie. Janvier dernier, OTH avait réussi à convaincre ses créanciers pour prolonger le moratoire obtenu fin décembre concernant des contrats de crédits pour un montant de 2,5 milliards de dollars. Ce moratoire sera donc valable tant que le litige avec l'administration fiscale algérienne, qui lui réclame un peu moins de 600 millions de dollars, n'est pas réglé. Orascom Telecom Holding (OTH) avait annoncé le 18 novembre 2009 que sa filiale algérienne OTA avait reçu une notification du département des grandes entreprises de la direction générale des impôts pour un redressement fiscal d'un montant de 43,9 milliards de dinars, soit 596,6 millions de dollars. OTA doit s'acquitter de cette somme au titre des exercices 2005, 2006, 2007. Selon la réglementation algérienne, l'opérateur va devoir payer 20% du montant notifié avant d'introduire un recours. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait ainsi déclaré récemment à la presse que «l'Algérie n'essaye pas de pousser OTH à se retirer du marché algérien et exigeait seulement le paiement des charges fiscales». Il a assuré que le gouvernement ne met pas la pression sur ce Groupe pour partir, que le géant égyptien des télécommunications est prêt à s'acquitter du redressement fiscal qui lui a été notifié. OTH avait fait appel de cette notification en payant toutefois 20% du montant, conformément à la réglementation.