Rio Tinto, leader de l'aluminium dans le monde, veut une grande usine en l'Algérie. Amir Mirchi, vice-président de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord du Groupe a souligné que «Rio Tinto souhaite investir en Algérie». Pour mémoire, trois grands groupes dont le brésilien Vale et un autre mineur australo-britannique, BHP Billiton, se partagent avec l'australo-britannique, Rio Tinto, les deux tiers environ du marché du minerai de fer exporté. Cette usine serait parmi les plus grandes du monde, «plus importante que celle du même Groupe (Rio Tinito), Sohar Aluminium au sultanat d'Oman». «L'économie de l'Algérie est basée essentiellement sur une industrie gazière. Tous les pays du Moyen-Orient, comme l'Algérie, ont besoin de diversifier leurs ressources. Ce projet aura des répercussions en matière de transformation de cette énergie, créer des postes de travail et des infrastructures», a-t-il déclaré au journal algérien El Watan. Et d'ajouter que «l'Algérie est très bien placée. Il faut que ce pays arrive à se positionner, d'autant plus que la production d'aluminium en Europe devra connaître des baisses sensibles». Notons aussi que les partenaires de Rio Tinto Alcan dans le projet Sohar Aluminium sont Oman Oil Company SAOC et Abu Dhabi Water and Electricity Authority. L'usine d'Oman d'électrolyse, nouvellement inaugurée, a une capacité de production initiale de 360.000 t par an, apprend-on. Pour rappel, les luttes et lobbyings pour prendre ses parts du marché font rage entre les trois leaders. Le 30 avril, BHP Billiton avait indiqué qu'il ‘était parvenu à un accord avec un nombre significatif de ses clients asiatiques afin de passer de contrats à prix définis pour un an à des tarifs fixés pour une période plus courte. Ces accords représentent la majorité des ventes de minerai de fer du BHP Billiton. Vale lui avait emboîté le pas en indiquant, le 1er avril, qu'il avait fait de même pour 97% de ses clients et 90% de ses volumes. Sa nouvelle tarification, révisable tous les trimestres, s'appuie sur le prix du marché constaté à chaque fin de période, relève-t-on du journal économique on-line Bousorama. Hier matin, le Crédit suisse notait qu'en Chine, «le prix au comptant du minerai de fer s'approche de nouveaux records : le produit de référence livré en Chine, avec une teneur de 63,5%, s'approche des 175 dollars par tonne aujourd'hui, soit une hausse d'environ 45 dollars/tonne depuis le 1er février».