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Elle pourrait bien occuper le second rang en 2030 : L'Algérie troisième fournisseur de gaz de l'Europe
Publié dans Le Financier le 23 - 04 - 2010

L'Union européenne importe aujourd'hui 62% du gaz qu'elle consomme, une proportion qui devrait passer à 84% en 2030.
Les réserves prouvées de gaz naturel dans la région méditerranéenne sont estimées à 8.000 milliards de mètres cubes, ce qui équivaut à 4,6% du total des réserves mondiales» souligne M. Francis Ghilès chercheur auprès du Centre d'Etudes et de Documentation de Barcelone dans une note sur «le défi énergétique en Méditerranée », publiée le 13 Avril dernier. Trois pays, l'Algérie, la Libye et l'Égypte comptent, selon le chercheur, pour 95 % des réserves de gaz dans la région. La Libye reste cependant largement inexplorée. La quantité totale de gaz commercialisée a doublé au cours des vingt dernières années et devrait atteindre 360 milliards de mètres cubes en 2030, les trois pays, l'Algérie, la Libye et l'Égypte, représentant 87% du total. La part de la région dans la production mondiale de gaz naturel a augmenté de moitié, à 6% du total. M. Francis Ghilès indique que la demande a doublé au cours des dix dernières années et pourrait être multipliée par deux et même dépasser 500 milliards de mètres cubes en 2030. Les pays de la rive Nord représentent 60% de la demande régionale, un pourcentage qui baissera à 45% d'ici à vingt ans. L'Union européenne importe aujourd'hui 62% du gaz qu'elle consomme, une proportion qui devrait passer à 84% en 2030. «Aujourd'hui, l'Algérie est son troisième plus important fournisseur après la Russie et la Norvège, mais pourrait bien occuper le second rang en 2030 » selon M. Francis Ghilès. Selon le chercheur, les exportations nettes de gaz à partir de l'Algérie, la Libye et l'Égypte devraient augmenter, passant de 85 milliards de mètres cubes en 2007 à 210 milliards de mètres cubes en 2030: l'Algérie continuera à représenter la majorité des exportations, suivie par l'Égypte et la Libye, tandis que d'autres pays de la région dépendront plus des importations. Les infrastructures d'exportation et d'importation, qu'il s'agisse de gazoducs, de terminaux ou d'usine de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient augmenter rapidement du fait des contrats commerciaux à moins qu'un changement majeur de politique de l'Union européenne n'encourage une coopération approfondie entre les entreprises et les pays. M. Francis Ghilès souligne que «le gazoduc Enrico Mattei, qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie, dont la capacité va bientôt augmenter pour atteindre 32 milliards de mètres cubes, le gazoduc Pedro Duran Farrell, qui relie l'Algérie à l'Espagne et au Portugal via le Maroc et dont la capacité est de 8 milliards de mètres cubes, le Green Stream, qui transporte 8 milliards de mètres cubes de gaz de la Libye vers l'Italie, n'ont jamais connu de problèmes de transit dans la mesure où les relations contractuelles entre les divers acteurs sont bonnes». L'achèvement récent du gazoduc Medgaz, qui relie directement l'Algérie à l'Espagne avec une capacité de 8 milliards de mètres cube de gaz par an, et prochainement celui du gazoduc Galsi, qui reliera directement l'Algérie à l'Italie avec une capacité similaire, «permet de penser qu'à l'avenir la préférence de l'Algérie sera d'éviter le transit par un pays tiers pour ses exportations de gaz naturel» ajoute le chercheur du Centre d'Etudes et de Documentation de Barcelone.
La région méditerranéenne possède 61,5 milliards de barils de pétrole, soit 4,6 % des réserves mondiales prouvées.
La Libye, qui est le pays le moins exploré de la région, en détient plus des deux tiers, suivie par l'Algérie et l'Égypte. Ensemble, ces trois pays représentent 94% de toutes les réserves méditerranéennes. A elle seule, la demande de pétrole dans la région méditerranéenne devrait passer de 432 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtoe) en 2005 à 522 Mtoe en 2030. Les pays du pourtour Nord représenteront 60% de la demande totale d'ici là contre 70%. Aujourd'hui, sachant que 80% de l'augmentation de la demande viendra des pays de la rive Sud. Une capacité additionnelle de raffinage de près de 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtoe) est prévue pour la région dont 40 Mtoe d'ici à 2015. Les excédents d'essence augmenteront et les débouchés pour les exportations, notamment les États-Unis, pourraient ne pas être en mesure d'absorber ces excédents ; ce qui constitue un autre défi pour les exportateurs. De même, la demande soutenue pour les distillats moyens augmentera la dépendance de la région vis-à-vis des importations en provenance de Russie. Cette dernière pourrait bien ne pas être en mesure de fournir les besoins de la région en diesel. L'Union européenne devient d'ailleurs de plus en plus dépendante des importations de diesel russe. Concernant l'électricité, M. Francis Ghilès estime que la demande va croître de 80% entre aujourd'hui et 2030. «Cette augmentation proviendra en grande partie des pays de la rive Sud de la Méditerranée où la consommation passera de 1862 kwh (kilowattheure) en 2005 à 3.900 kwh en 2030. À cette date, le gaz naturel devrait être la principale matière première énergétique dans le Sud (50%) alors que c'est le nucléaire qui sera dans cette position au Nord. Le Sud-Ouest et le Sud - Est de la Méditerranée devront investir un montant estimé à 450 milliards de dollars dont 60% concerneront des centrales électriques de nouvelle génération, le reste allant vers la transmission et la distribution» explique-t-il.
L'Europe a intérêt à promouvoir l'énergie nucléaire en Afrique du Nord
Le Chercheur affirme qu'aujourd'hui, «pour les pays du Sud méditerranéens riches en hydrocarbures, le coût d'opportunité de la combustion de gaz naturel pour la production d'électricité est beaucoup plus faible que celui de la combustion de pétrole». Pour la simple raison que le revenu net provenant des exportations de gaz est nettement inférieur au revenu net des exportations de pétrole, en raison des prix plus bas et des frais de transport plus élevés. «C'est pourquoi un pays comme l'Algérie, dont la production d'électricité est essentiellement tributaire du gaz naturel (90%), ne connaîtra pas la même incitation à un passage au nucléaire qu'un pays qui dépend essentiellement du pétrole brut et des produits pétroliers» argumente-t-il. Toutefois, estime M Francis Ghilès, à plus long terme, « on peut soutenir que l'Europe a intérêt à promouvoir l'énergie nucléaire en Afrique du Nord. Dit très simplement, le développement de l'énergie nucléaire dans des pays comme l'Algérie, l'Égypte, la Tunisie et même la Libye est un moyen d'augmenter la disponibilité de gaz pour l'Europe». Dans un contexte où la demande d'électricité est destinée à augmenter, une moindre disponibilité de gaz naturel pour l'Europe signifie une dépendance accrue vis-à-vis de la Russie. «Il n'est donc pas déraisonnable d'affirmer que le développement de l'énergie nucléaire en Afrique du Nord, plutôt qu'ailleurs dans le monde, est une meilleure option du point de vue européen» souligne le chercheur.


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