Attirer les compétences nationales établies à l'étranger et, surtout, retenir celles qui ne sont pas encore parties, nécessite des efforts que l'Etat, en premier lieu doit faire. Le secteur de l'Enseignement supérieur, à en croire son premier responsable, s'attelle actuellement à l'élaboration d'un système indemnitaire pour les enseignants chercheurs et les chercheurs permanents», en vue d'une meilleure contribution au développement de la Recherche scientifique dans le pays». A l'appel du président de la République lancé l'année passée, beaucoup de Chercheurs algériens exerçant à l'étranger ont «répondu à l'appel de la patrie». Selon M. Harraoubia, «800 enseignants chercheurs et experts ont été mobilisés jusqu'à présent» et intégrés dans neuf réseaux thématiques, où ils travaillent aux cotes de leurs compatriotes algériens», a-t-il précisé. «La problématique de la fuite des cerveaux, considérée comme un réservoir des compétences algériennes établies à l'étranger, réside dans la mise au point de politiques et de stratégies adéquates, pour la mobilisation de ces compétences autour des préoccupations induites par le développement socio-économique», a-t-il estimé. Et d'ajouter que «les compétences algériennes établies à l'étranger, sont les éléments d'une force avérée, qui doit être exploitée dans le cadre de la stratégie nationale de la recherche scientifique et du développement technologique». Intervenant suite à des questions orales des Députés, le ministre a affirmé que les efforts déployés par l'Etat durant la dernière décennie, ont permis «l'amélioration de la situation du pays sur la scène africaine». Ces efforts se sont focalisés sur «des objectifs stratégiques pour l'élaboration d'un système de recherche et sa gestion selon des mécanismes souples et conformes aux activités de la recherche scientifique», a-t-il ajouté. La politique empruntée par le secteur a contribué «à la création, à travers le pays, de plus de 880 laboratoires de recherche dans différentes filières, en particulier celles des sciences élémentaires», a-t-il rappelé. Le ministre a indiqué à ce propos, que «l'Algérie a occupé en 2010 la troisième position au niveau africain, dans le domaine des sciences fondamentales à savoir la physique, la chimie, les mathématiques et l'informatique, après avoir été classée septième en 1995".