Avant-hier, 13 entreprises européennes ont signé à Paris un Protocole d'accord pour développer conjointement un réseau de lignes sous-marines haute tension entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Baptisé Transgreen, cet accord constitue une assise pour le Plan solaire méditerranéen (PSM) qui prévoit d'exporter d'ici 2020 l'énergie propre produite en Afrique du Nord et au Moyen Orient vers l'Europe. En effet, le projet Transgreen a été relancé suite à l'annonce du gouvernement français faite, avant-hier, réaffirmant la volonté de l'Union Européenne (UE) à relier le vieux continent à l'Afrique, via des lignes à haute tension pour le transport de l'électricité. Ceux sont Henri Guaino, le Conseiller spécial de l'Elysée, et Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, qui ont officiellement lancé Transgreen. A cet effet, treize entreprises, dont les français EDF, Alstom, Areva, Atos Origin et Nexans, ont signé un Protocole d'accord en vue de créer une société chargée d'étudier la faisabilité du projet, appelé Transgreen. Mais l'initiative revient aux pouvoirs publics, à commencer par le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui voit là une application concrète de l'Union pour la Méditerranée. 40 milliards d'euros Pour un budget prévisionnel de l'ordre de 40 milliards d'euros, le PSM prévoit la construction de capacités de production d'électricité renouvelable (solaire et éolienne) d'environ 20 gigawatts d'ici à 2020, dont un quart serait exporté vers l'Europe. Quant à l'autre projet nommé Desertec, d'origine allemande, il voudrait couvrir jusqu'à 15 % des besoins en électricité européens d'ici à 2025. Coût estimé : 400 milliards d'euros d'ici à 2050. Inscrit dans le Plan solaire méditerranéen (PSM), Transgreen vise à relier, d'ici 2020, l'Europe et l'Afrique, pour exporter l'énergie produite sur la rive sud vers le nord. L'investissement de 8 milliards d'euros devra permettre d'acheminer 5 gigawatts d'électricité renouvelable (éolien et solaire). « C'est l'Union pour la Méditerrannée (UPM) en vrai ! », s'est exclamé Jean-Louis Borloo, qui annonçait le projet, avant-hier, avec Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy. Selon le ministre français, Transgreen devrait contribuer à assurer la sécurité énergétique européenne, en augmentant la production électrique sur le sol africain, et en créant 150 000 emplois.