La commission chargée du suivi de la mise en application du pacte économique et social sera installée à la fin de cette semaine, a-t-on appris de sources proches de la Centrale syndicale, et cela, après plus d'un mois de son adoption par les trois partenaires de la tripartite tenue le 30 septembre passé. Dans le but d'instaurer la paix sociale, l'Exécutif, le patronat et l'UGTA ont signé, un document destiné à soutenir la croissance économique, lutter contre le chômage et améliorer les conditions de vie de la population. L'Etat s'engage à prendre en charge les préoccupations des partenaires économiques et sociaux, alors que la Centrale syndicale s'engage à garantir la paix sociale. La même source affirme également que la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique est en cours d'élaboration au niveau du secrétariat général du gouvernement auquel est rattachée la DGFP. Dans ce cadre, le ministre du Travail, M. Tayeb Louh, a déclaré en marge de l'assemblée générale élective de la CNC PME tenue le 8 novembre que cette entreprise consiste, dans une première étape en la classification des postes selon les catégories professionnelles et sera suivie de l'élaboration des statuts particuliers déjà en cours, en affirmant qu'aucune échéance n'a été fixée à cette mission de par sa complexité. Pour rappel, le pacte économique et social affiche l'engagement des entreprises dans la stratégie du développement économique et social. “La véritable indépendance pour toute nation réside dans sa capacité à gérer ses richesses, à optimiser ses potentialités, à développer et diversifier ses ressources, à répondre à ses besoins essentiels et à atteindre le plus grand degré d'autosuffisance, d'équilibre et de sécurité, seuls garants de son autonomie et de sa souveraineté”. C'est dans ce sens que les pouvoirs publics veulent désormais que les entreprises et les travailleurs fonctionnent en s'adaptant à la nouvelle période dans laquelle le pays se retrouve ; une période marquée par les réformes économiques, financières et législatives afin d'essayer de sortir de l'économie des hydrocarbures et instaurer la culture d'investissement pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. D'ailleurs, c'est l'engagement pris par le chef de l'Etat même s'il a reconnu d'autre part que sa génération n'a pas pu sortir de cette économie du pétrole et c'est pour cela qu'il faut préserver ses richesses pour les nouvelles générations. Il s'agit, aussi du développement de l'Algérie qui “ne saurait se limiter au seul domaine économique, mais il constitue un tout dans lequel viennent s'imbriquer les autres aspects de la vie courante sans lesquels toute œuvre de développement serait vouée à l'inefficacité et l'échec”. “Les travailleurs sont au centre de toute politique de développement dont ils sont les bâtisseurs : ils sont donc nécessairement un partenaire incontournable dans toute action de mobilisation pour la croissance économique”, indique le pacte. Il permet aussi de préparer les meilleurs arbitrages lorsque les objectifs économiques viendraient à apparaître contradictoires avec les aspirations sociales. Dans le cadre de l'instauration de la paix social, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale est en train, actuellement, d'examiner deux dossiers d'agrément de syndicats relevant du secteur de l'éducation dont le Cnapest. Il est à rappeler, également, qu'outre ce pacte qui a une portée plutôt stratégique, les travailleurs sont les grands gagnants de la tripartite. En effet, de 10 000 DA, le SNMG sera porté à 12 000 DA, à compter du mois de janvier 2007. Et en outre, après les revalorisations des mensualités opérées dans le secteur public, il a été décidé, sinon confirmé, d'augmenter les salaires de l'ensemble des travailleurs du secteur économique privé, aux alentours de 10 à 20 %, selon des agrégats économiques liés notamment à la rentabilité des entreprises.