La Centrale syndicale a établi un bilan sur les principales actions qui ont marqué l'année 2006. Aussi, l'année qui vient de s'écouler a été caractérisée par le début de la prise en charge du dossier des salaires impayés à 45 567 travailleurs pour des mensualités variant entre 128 et 1753 mois. En juillet 2006, 17 078 travailleurs d'un premier lot de 175 entreprises avaient perçu leurs salaires. Dans le même cadre, une seconde opération avait concerné 29 528 travailleurs issus de 290 entreprises. En ce qui concerne la Fonction publique, l'UGTA fait état des négociations avec le gouvernement, laquelle concertation a présidé à l'élaboration de la nouvelle mouture du statut (promulgué par ordonnance n° 06-03 du 15 juillet 2006) devant régir cette catégorie de travailleurs en prenant en compte le cas des 200 000 agents non titulaires. A la faveur de l'accord entre les deux parties, ces derniers garderont préservée la qualité de fonctionnaire comme prévu à l'article 19 du texte. Dans ce contexte, l'ensemble des fonctionnaires et agents de l'administration publique ont bénéficié de la revalorisation de l'indemnité complémentaire de revenu selon des taux situés entre 3 000 et 9 000 DA. Les enseignants du palier universitaire ainsi que les spécialistes hospitalo-universitaires ont également bénéficié de la revalorisation de la prime de rendement à raison de 20% de leur salaire. Pour les retraités, le bilan de la Centrale syndicale note que ceux-ci sont au nombre de 900 000 et n'étaient pas en reste puisqu'ils ont vu leurs pensions augmenter à compter du 1er juillet 2006 pour atteindre le seuil de 10 000 DA, cette action sera consolidée par la décision de création d'un Fonds national de réserves pour les retraités à même d'assurer la pérennité de la CNR , décision prise par le président de la République ; elle a été annoncée lors de la première réunion gouvernement -walis, comme c'était le cas pour l'augmentation des salaires des travailleurs de la Fonction publique. L'UGTA fait mention, également, de l'augmentation du SNMG, une question discutée lors de la 12e tripartite tenue les 30septembre et 1er octobre 2006. Dans ce cadre, le bilan note que la revendication initiale de la Centrale syndicale portant sur un niveau minimum de 15 000 DA n'aboutira pas pour des considérations purement économiques, le niveau validé après négociations avec le gouvernement a été fixé à 12 000 DA avec prise d'effet à partir de janvier 2006. D'autre part, le bilan précise que 32 conventions de branches ont été signées dans le cadre des accords salariaux. D'ailleurs, pour la première fois le secteur économique privé adhère à cette démarche en consentant à des augmentations entre 10 et 20%. Le pacte économique et social adopté à l'issue d'une large concertation entre les parties de la tripartite est également l'un des résultats importants, après une série de négociations entre la Centrale syndicale, les organisations patronales et le gouvernement. Ce pacte a été soumis à un suivi ; c'est un guide d'accompagnement au programme de soutien à la relance économique. En 2006, deux bipartites ont été tenues. La première avec le gouvernement en date du 3 juillet et a porté sur le statut de la Fonction publique, la revalorisation des salaires de 1 511 659 fonctionnaires, l'institution d'une indemnité complémentaire au profit de 900 000 retraités et invalides et la création du Fonds national de réserves pour les retraités. La seconde bipartite avec le patronat sera consacrée à la convention collective cadre du secteur économique privé et à l'accord salarial. Par ailleurs, la tripartite des 30 septembre et 1er octobre aura eu comme ordre du jour, le PES, le SNMG et les conventions collectives de branche. L'année 2006 a, également, vu la promulgation du décret relatif à l'organisation et le fonctionnement du Fonds de soutien à l'investissement et à l'emploi, FSIE, structure qui devra démarrer cette année. En outre, il est à noter que l'UGTA entamera cette année le renouvellement de ses instances de base (des fédérations nationales et des unions locales) de l'UGTA dont le mandat devra arriver à terme en juin 2007. Une démarche qui précédera la tenue des assises nationales du 11e Congrès national.