Au cours d'une séance plénière consacrée ce jeudi à des questions orales, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a révélé au Conseil de la nation (Sénat) que le nombre de cas de kidnapping enregistrés en 2007 est de 375, dont 115 cas ayant une relation avec le terrorisme et 260 autres relevant du droit commun.Pour les 115 cas de kidnapping concernant les enlèvements commis par les terroristes ayant été signalés par la population en 2007, M. Noureddine Yazid Zerhouni a précisé que le volume global des sommes d'argent exigées par les kidnappeurs est évalué à 6 milliards de dinars, dont 1,20 milliard ont été payés par les proches des victimes.S'agissant des mesures préventives prises par le gouvernement dans ce contexte et en particulier sur l'éventuelle existence d'un fichier de pédophiles, le ministre a souligné que le but principal des kidnappeurs est l'argent. Tout en reconnaissant que ce phénomène demeure parmi les dossiers "les plus difficiles à traiter". Dans le même contexte, il a expliqué qu'il existe un autre type de kidnapping qui est en relation avec l'inceste où la plupart des familles dans ces cas refusent d'en parler, à cause des traditions de notre société. Cependant, il a estimé que certaines familles commencent à prendre attache avec les services de sécurité et déposent même des plaintes, indiquant à cet effet l'existence d'un fichier de "délinquants pédophiles".Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, des mesures préventives ont été prises par les services de sécurité, selon M. Zerhouni, qui a cité l'exemple de l'installation de trois cellules à Alger, à Annaba et à Oran par la Gendarmerie nationale, dont l'objectif essentiel consiste à prévenir les écoliers et les lycéens sur ce fléau. A ce titre , la gendarmerie envisage de créer 10 autres qui seront réparties à travers le territoire national, après les résultats positifs de ces cellules. Le ministre a ajouté que les services de sécurité, notamment, la gendarmerie et la police ont installé des équipes composées, entre autres, de psychologues et de criminologues pour étudier ce phénomène et trouver des solutions. Il y a lieu de souligner qu'il y a un débat actuellement sur la manière de traiter les cas de pédophilie, entre l'emprisonnement et la prise en charge psychologique, puisque ces criminels sont considérés comme des malades.Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du Conseil de la nation, le ministre a déclaré au sujet du trafic d'organes, que les services de sécurité ont enregistré deux cas : un en 2007 et un autre récemment. En révélant qu'il n'y a pas longtemps dans la région frontalière avec le Maroc un homme a voulu kidnapper une enfant de deux ans. Après son arrestation, il a avoué qu'il vendait les enfants à une clinique située à Oujda au Maroc.