La contribution de l'industrie algérienne au PIB a encore baissé au cours du quatrième trimestre de 2007. Celle-ci n'a, en effet, pas dépassé 0,8%. Une situation critique qui confirme une nouvelle fois l'urgence de passer à l'application de la nouvelle stratégie industrielle. D'ailleurs, c'est dans ce contexte que le chef du gouvernement a ordonné, hier, à l'issue de la réunion du conseil de gouvernement, d'accélérer la mise en œuvre de ladite stratégie. Selon les statistiques du département de la planification au niveau du gouvernement, communiquées, hier, à l'issue de l'examen de la communication du délégué chargé à la planification sur " les principaux résultats du quatrième trimestre et prévisions de clôture 2007 " , l'industrie algérienne reste faible et son développement demande un effort spécifique . Il est utile de rappeler que d'après une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises industrielles, l'activité industrielle en Algérie a, dans l'ensemble, connu une baisse au 3e trimestre 2007, comparativement au trimestre précédent, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. L'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions, révèle que près de 87% du potentiel de production du secteur public et plus de 91% de celui du secteur privé ont connu un taux d'utilisation des capacités de production supérieur à 50%.En effet, entre autres croissances, celle réalisée par le secteur de l'industrie n'a pas dépassé le seuil de 0,8%, alors que les autres secteurs d'activité ont réalisé des performances qui donnent plus ou moins satisfaction. C'est ce qu'a révélé hier le ministre de la Communication, M. Abderrachid Boukerzaza, au cours d'une conférence de presse. Ce dernier a souligné que le secteur de l'agriculture a enregistré une croissance de 5%, l'habitat et les travaux publics ont enregistré 9,5% et enfin les services ont connu un taux de croissance de 6.8%. S'agissant des importations, le ministre révèlera que celles-ci ont atteint 27,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 30% par rapport à 2006. Un chiffre qui pèse lourd sur la balance commerciale d'un pays qui n'arrive pas à développer une activité industrielle performante. Cependant, les recettes pétrolières ont permis d'améliorer la situation financière extérieure et ont permis le financement des investissements de l'Etat. Ces derniers ont tiré les taux de croissance vers le haut dans les secteurs de l'habitat et des travaux publics. Le PIB, pour sa part, a connu une augmentation de 3% avec 9390 milliards de DA. La croissance hors hydrocarbures est estimée à 6%. Aussi, 73,6% des dépenses en matière de réalisations sont puisés de la fiscalité pétrolière. L'épargne nationale a connu également une augmentation de 11,4 %, en enregistrant une hausse 5,32 milliards de DA en comparaison avec le taux réalisé en 2006. Les dépenses publiques du Trésor ont atteint 3 093 milliards de DA, dont, 54% pour le fonctionnement et 1 420 milliards de DA, soit 40%, pour l'équipement. Pour ce qui est du Fonds de régulation des recettes, ceux-ci ont atteint 3 200 milliards de dinars alors que la croissance globale est de 3,5%. Enfin, l'inflation est maintenue à 3.5% et le chômage à 11,8%. Par ailleurs, le conseil de gouvernement a examiné et adopté trois décrets exécutifs, dont deux relatifs au secteur de la solidarité nationale. L'un fixe les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements sociaux et médicaux sociaux , et l'autre fixe les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements d'accueil de la petite enfance. Enfin, il a été adopté le statut du personnel du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle grille des salaires.