900 entreprises relevant du cercle d'entreprises publiques économiques, (EPE) sur un total de 1255 que compterait l'Algérie, ont été déstructurées financièrement, une information relevée, selon un rapport provisoire effectué par des experts en la matière, portant sur l'évaluation des réformes économiques, publiée par la presse. Parmi ces 900 entreprises, 600 d'entre elles sont au bord de la faillite, cite le même rapport. A cet effet, plus de 70% de ces entreprises, dont l'actionnaire est représenté par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements, se trouvent actuellement dans une situation déficitaire jugée par les experts comme étant "une situation financière déstructurée", qui est une position grave, tout en sachant que sur les 1255 entreprises publiques économiques que compte l'Algérie, seules 365 considérées comme viables et ont un actif net supérieur au quart de leur capital social et une trésorerie supérieure à un mois du chiffre d'affaires. Tandis que les entreprises restantes, près de 628 EPE enregistrent un actif net inférieur au quart de leur capital social et leur trésorerie, souvent négative, ne leur permet pas de couvrir un mois du chiffre d'affaires. Les raisons d'une telle situation reviennent en premier lieu, a démontré le rapport, aux problèmes de financement de l'exploitation dont souffrent la plupart de ces entreprises. Les problèmes sont jugés par les experts comme étant la base des difficultés, où se trouvent ces entreprises d'Etat, puisque les dettes à court terme représentent les deux tiers de leur endettement, ce qui est une chose logique en se basant sur les analyses financières de ces EPE. L'apport de ces entreprises pour l'économie algérienne, vu leurs situation, est très modeste. Il est, cependant estimé à moins de 10% de la valeur ajoutée totale et une part dans le PNB de 8,5%, qui est un pourcentage faible et fragile pour l'économie de notre pays, qui est en pleine mutation et réformes. Concernant la masse d'employés embauchés au sein de ces entreprises, le nombre est actuellement estimé à environ 335 000 salariés sur près de 710 000 dans l'ensemble du secteur économique public (EPE, secteur de l'énergie et des hydrocarbures, EPIC), soit un pourcentage de plus de 50%. Sauf que cette indicateur est le seul à être encourageant, surtout quand on sait que tous les autres indicateurs, à savoir, le chiffre d'affaires, la rentabilité chutent d'année en année, selon les analyses du même rapport, qui ont affirmé que "tant les problèmes structurels qui affectent les EPE ne sont pas résolus, la tendance ira inéluctablement vers la disparition à terme de ces entreprises". Par ailleurs et face à cette situation, le gouvernement algérien n'a pas hésité à se pencher sur une nouvelle stratégie, qui est la privatisation de ces entreprises au profit des investisseurs nationaux et étrangers, afin de permettre une mise à niveau efficace de ces entreprises.