A Chlef. La grève a été largement suivie à travers la wilaya, où 21 des 25 vétérinaires ont répondu à l'appel de leur syndicat. Cependant, pour assurer le service minimum, quatre d'entre eux ont dû être réquisitionnés par les pouvoirs publics. Ces derniers exercent normalement leur activité au port de Ténès, à l'abattoir de Chlef et aux « tueries » de Boukadir et de Sendjas. Leur présence est, dit-on, obligatoire afin de prévenir les intoxications alimentaires et les cas de rage animale. Il n'est pas exclu aussi que d'autres vétérinaires soient réquisitionnés pour l'examen du BEM dans le but de contrôler les produits alimentaires au niveau des cantines scolaires. A Tlemcen. La grève que les vétérinaires ont observée, depuis avant-hier et qui s'étalera jusqu'au 6 juin, a été largement suivie par l'ensemble de la corporation du secteur public. Selon le secrétaire de wilaya, « les 49 vétérinaires, que compte Tlemcen, ont tous répondu favorablement à l'appel et continueront leur arrêt de travail jusqu'à l'ultime jour », hormis les privés qui s'en sont abstenus, comme ils nous l'ont déclaré. Bien entendu, cette grève a suscité l'inquiétude chez la population qui, même si elle comprend cette forme de protestation qui est un droit, craint que des commerçants, tels les bouchers et les laitiers ne profitent de cette situation. A Sidi Bel Abbès. Le mot d'ordre de grève lancé par le Syndicat des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) a été largement suivi avant-hier. Sur les 24 vétérinaires que compte l'inspection de tutelle, deux seulement sont restés en poste pour assurer le service minimum, précise le SNVFAP. Un service minimum instauré pour assurer notamment la prise en charge des abattages d'urgence et les maladies à déclaration obligatoires (MDO) « ayant une incidence directe sur la santé humaine », souligne le syndicat des vétérinaires. Dans le préavis de grève déposé le mois dernier, les vétérinaires fonctionnaires évoquent une situation de « blocage » et un « silence » sur les revendications des vétérinaires de la part des autorités compétentes en Algérie, à savoir ceux de la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances. A. Y., C. B., M. A.