«Nous avons la même position que les syndicats autonomes. C'est-à-dire que la grille doit être revue». C'est ce qu'a déclaré Hachemi Kaddour, secrétaire général du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap), lors d'une conférence de presse tenue hier au siège national du syndicat à Alger. Hachemi Kaddour a précisé que les vétérinaires n'observeront cependant pas la grève décidée par l'ensemble des syndicats autonomes pour dimanche prochain. «Nous n'avons pas pu faire grève cette fois-ci vu la difficulté de réunir dans l'immédiat nos adhérents et d'organiser l'AG qui nous permettra de lancer le préavis de grève», explique le porte-parole du Snvfap. Et d'ajouter : «Cela est dû aussi au fait que nous ne sommes pas disponibles par rapport à nos collègues des autres secteurs qui bénéficient des arrêtés de détachements leur permettant d'exercer en toute liberté leurs droits syndicaux. Ce n'est pas le cas chez nous, vu le refus de notre tutelle (ministère de l'Agriculture) de nous accorder ce droit conformément à la loi», justifie-t-il. Néanmoins, les vétérinaires, d'après M. Kaddour ont opté, à défaut, pour une autre méthode de protestation à savoir le «refus de signature». «Le vétérinaire qui a la responsabilité de signer et de délivrer des documents officiels, ne va pas signer s'il n'est pas reconnu en qualité de docteur», a-t-il clarifié. Pour les membres du Conseil national du Snvfap, ayant coanimé la conférence, il est inconcevable que le législateur les classe dans la nouvelle grille à l'échelle 13, c'est-à-dire au rang des ingénieurs (bac+5), alors que leurs collègues de médecine générale sont à l'échelle 16. «Puisque le législateur ne nous a pas donné le statut de médecin, nous allons nous comporter comme des agents d'administration», dira le docteur Sami Hamza, secrétaire national chargé de la communication. Cela dit, si les autorités publiques ne prennent pas en charge les revendications des vétérinaires fonctionnaires, le Snvfap appellera à la grève. «A compter du samedi 12 avril aucun document officiel ne sera signé par les médecins-vétérinaires. Et si aucune réaction n'est enregistrée, le Snvfap appellera à une grève que les vétérinaires réclament déjà», lit-on dans le communiqué du syndicat.Par ailleurs, les membres du Conseil national du Snvfap comptent remettre, à titre symbolique, leurs diplômes à leurs employeurs faute de «non-reconsidération à leur juste valeur» par les autorités publiques. «Ils ne veulent pas nous considérer comme des docteurs, nous allons leur restituer leurs diplômes», dira le conférencier. Ainsi environ 900 diplômes seront tout simplement déposés sur le bureau du Dr Barkat.