Les sixièmes rencontres cinématographiques de Béjaïa qui se déroulent depuis le mercredi dernier à la maison de la culture Taous Amrouche- la cinémathèque étant en travaux suite au projet de rénovation des salles du répertoire du musée du cinéma initié par le ministère de la culture- se clôturent aujourd'hui après d'intenses débats autour de phénomène de société et surtout autour de l'apprentissage des b.a.ba du 7e art. Initié comme chaque année par l'association, ProjectHeur ce rendez- vous est proposé cette fois-ci sous le thème, “ au nom des femmes ”. Quelques films réalisés dans le cadre de “ Alger capitale de la culture arabe ” notamment, le produit qui a déjà beaucoup fait parler de lui, “ la maison jaune ” de Amor Hakkar, ont été projetés et suivis de débats qui ont particulièrement intéressé les boujiotes qui s'étaient rendus nombreux à cette manifestation. Les ateliers et master class initiant les stagiaires à l'art de la réalisation ont également focalisé l'intérêt des jeunes qui s'étaient avérés très gourmets de la chose cinématographique. Ces ateliers ont constitué d'ailleurs le centre névralgique de ces journées cinématographiques dont l'invité d'honneur et un des animateurs des ateliers, a été Merzak Allouache. Le cinéaste qui reconnaît que son Babor Dzair n'était rien qu'une erreur de parcours mais s'était “ tout à fait bien amusé dans le film qui selon lui n'a pas ingurgité 37 milliards de centimes, sinon “ j'aurais acheté une maison” a-t-il soutenu, lui qui possède déjà un appartement aux Asphodèles et un autre à Ménilmontant à Paris. Le ciné-journal qu'encadre la fille de sa mère et de son père, Yasmine Chouikh fut particulièrement volubile en ce sens qu'il avait dénoté une fois de plus de la soif des gens pour l'apprentissage de l'art de monter des films. Ces journées qui ont suscité des débats contradictoires entre les femmes et les hommes, ont par ailleurs mis à l'affiche Allez Yallah! De Jean-Pierre Thorn. Un film tourné au Maroc, en France et en Tunisie et qui met en scène des femmes dans leur périple, que ce soit en bus, à pied, ou en taxi, ou encore sous des tentes dressées dans chaque localité, différentes et à même de dispenser aux femmes analphabètes savoir et conseils médicaux. Le film de Jean-Pierre Thorn est un kaléidoscope sur les aspirations, voir les souffrances et les espoirs des femmes de quelque religion qu'elles soient. De nombreuses associations féminines comme l'Association femmes contre les intégrismes, l'Association femmes en communication, ont été présentes à cette fête du cinéma qui de plus en plus vire au ludique et au pédagogique.