Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a expliqué, hier lors de la cérémonie organisée par WTCA, à l'occasion du Trophée Export 2007, "qu'il est essentiel que chaque entreprise saisisse l'importance de l'export dans un monde où le confinement aux marchés internes fragilise le succès d'une affaire". La démarche à l'export se doit d'être, selon le ministre, volontaire, dynamique et ambitieuse. "C'est pour encourager et honorer les entreprises qui ont osé faire le pas que de telles initiatives doivent s'accentuer dans le but aussi de promouvoir les investissements et les exportations hors hydrocarbures, qui malheureusement peinent à se développer malgré tous les efforts consentis par l'Etat en matière de programmes de mise à niveau des entreprises.", dira-t-il. Cette situation est due, selon le ministre, à deux lacunes. La majorité des entreprises nationales ne comportent pas de volet spécifique à l'exportation, d'une part, et d'autre part, les entreprises concernées ne s'inscrivent pas dans la logique d'exportation, mais simplement dans une perspective de préservation des parts du marché. Pourtant, l'Algérie, ajoutera, le ministre, recèle d'énormes possibilités dans le domaine agricole, notamment en ce qui concerne les exportations vers l'Europe, en hors saisons, d'une grande variété de produits maraîchers à des prix fortement rémunérateurs. "Ce gisement incommensurable de produits maraîchers hors saison à l'export doit être nécessairement exploité et développé par la mise en œuvre d'une politique agricole orientée vers l'export", dira-t-il. Certains produits comme l'huile d'olive, les dattes (en 2007, 14 000 tonnes de dattes ont été exportées) et même le poisson frais sont parvenus à s'acquérir déjà une certaine place sur les marchés européens, vu leur qualité. Selon le ministre, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré près de 1,2 milliard de dollars, ce qui, selon Djaâboub, ne couvre même pas la facture de lait représentée par 5 milliards de dollars, ou encore celle des médicaments estimée à plus de 1,2 milliard de dollars. "Cette situation ne peut pas durer", martèlera-t-il, tout en avouant qu'il reste beaucoup à faire pour enraciner dans notre pays la culture de l'exportation, tant au niveau des entreprises qu'au sein de l'environnement économique et des banques, mais aussi et surtout au niveau des institutions publiques chargées des appuis aux entreprises et au rang desquelles figure évidemment Algex. Dans ce contexte, le ministre a déclaré que l'Etat compte promouvoir le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE), qui doit, à son tour, apporter un soutien plus en amont pour que l'entreprise se mette à niveau sur le volet de l'exportation.