L'Etat s'est engagé à acheter le blé produit par les agriculteurs algériens au prix pratiqué sur le marché mondial. L'annonce a été faite dernièrement par le ministre de l'Agriculture. Cependant, le prix référentiel n'a pas encore été fixé à ce jour. C'est dans ce sens que l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) a voulu intervenir auprès des pouvoirs publics. L'Organisation revient donc à la charge et propose des prix applicables allant jusqu'à 6 000 DA le quintal pour la récolte de cette année tout en rappelant dans un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion de son secrétariat général, la déclaration faite en début d'année 2008 par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, et relative à la décision du gouvernement d'acheter le blé produit localement à des prix proches de ceux appliqués dans les marchés mondiaux. Ainsi, le représentant de l'UNPA propose à l'Etat, par le biais de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et ce dans l'objectif de soutenir la production nationale, 6 000 DA le quintal pour le blé dur, 5 500 pour le blé tendre, 4 000 pour l'orge et enfin 3 800 DA pour l'avoine. Pour sa part le ministre de l'Agriculture a indiqué à ce sujet, que "des études et des consultations sont en cours au niveau des parties concernées pour fixer le nouveau prix du blé de manière raisonnable et les résultats seront annoncés prochainement par le gou⊃2;vernement". Pour ce qui est des cours sur le marché international, le prix moyen du quintal de céréales est estimé à quelque 7 000 DA mais l'Etat compte le vendre aux minoteries à 2 280 DA dans le cadre de la politique de subvention de ce produit. Autrement dit, si l'on tient compte des propositions de l'UNPA concernant le prix à la vente du blé local, celui-ci coûtera encore plus cher à l'Etat, voire plus cher que le blé importé. L'UNPA appuie sa proposition arguant qu'auparavant, les agriculteurs percevaient des subventions annuelles avec un prix de vente du prix du quintal de blé fixé à 250 dollars US et que devant l'importante hausse enregistrée sur les marchés mondiaux, la revue à la hausse des tarifs de blé en Algérie et offerts par l'OAIC s'impose. Un avis que ne partage pas le premier responsable du secteur de l'agriculture. Barkat estime que la culture du blé en Algérie n'est plus un choix stratégique pour l'Etat compte tenu de la sécheresse et l'augmentation des coûts de production de ce produit au niveau local, par rapport aux coûts de son importation. A cet effet, il a cité la subvention par l'Etat de la céréaliculture, ce qui confirme, selon lui, la place importante accordée à cette filière dans la politique agricole en Algérie. Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture a cité les différents types d'aides dont bénéficie cette filière, à savoir la prime octroyée par l'Etat pour la récolte du blé, la multiplication des semences et le renforcement des engins et machines agricoles.