Lors des travaux de la 10e session du Conseil des ministres maghrébins de l'Habitat qui se sont déroulés jeudi à la résidence Djenan el Mithek, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a appelé les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) à accélérer les mesures relatives à la création du Centre arabe de prévention des risques sismiques. Il a ainsi recommandé "d'accélérer la signature et l'adoption du statut du centre en question en vue de lui permettre d'entamer les missions qui lui sont assignées". A l'heure actuelle, 13 pays arabes ont signé le statut du centre et trois pays seulement l'ont adopté, il s'agit de l'Algérie, la Syrie et la Jordanie, tandis que l'Egypte s'apprête à le faire, a-t-il fait observer. "Nous avons besoin au total de sept pays, pour que le centre puisse voir le jour", a fait savoir le ministre tout en précisant "la réalisation d'un centre d'expérimentation à El Achour, le premier du genre en Afrique". Selon le premier responsable du secteur, "le centre contribuera certainement à l'intensification et à la coordination des efforts entre les pays arabes pour le développement des recherches et études visant la prévention et la gestion des risques et des dégâts causés par ces catastrophes". Après avoir rappelé que la région arabe est une zone sismique, M. Moussa a souligné "la nécessité de mettre en place une politique préventive des risques de ce phénomène naturel". Le centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles, dont le siège sera basé à Alger, a été approuvé par la 19e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme tenue, en décembre 2002, à Alger. "Les problèmes de l'espace maghrébin en terme d'habitat sont réellement communs", a indiqué M. Moussa lors d'un point de presse animé en marge de la rencontre. Pour preuve, le ministre a souligné que "les deux commissions ; habitat et urbanisme ont abordé des problématiques communes qui concernent le logement précaire qui touche toute la région du Maghreb" et d'ajouter "nous travaillons dans un cadre organisé avec la mise en place d'échéances pour une efficacité optimum". Le ministre a évoqué par la même occasion le grand flux d'échanges dans le domaine de l'habitat et de matériaux de construction entre les pays du Maghreb, notamment entre l'Algérie et la Tunisie. "Aujourd'hui", a-t-il noté, "nous travaillons pour mettre en place des bases solides, claires et efficaces pour permettre aux opérateurs du secteur d'intervenir aisément dans les pays maghrébins, puisqu'avant il n'y avait pas de cadre réglementaire, ni de procédures" A noter d'autre part, que l'ordre du jour de la rencontre a porté sur l'examen de la coopération et de la coordination entre les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) dans le domaine de l'habitat. Outre le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, la réunion regroupe le secrétaire du Comité populaire libyen du Plan, M. Abdelhafid Zlitani qui a présidé la séance d'ouverture, la ministre tunisienne des Equipements, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, Mme Samira Khayache Belhadj, le ministre marocain de l'Habitat et de l'Urbanisation, M. Ahmed Taoufik Hedjira, le ministre mauritanien des Equipements, de l'Urbanisme et de l'Habitat, M. Mohamed Ould Bilal, et le secrétaire général de l'UMA, M. Habib Benyahia. L'ensemble de ces personnalités a présenté un point de situation du secteur de l'habitat pour un éventuel échange d'expérience et de savoir-faire en la matière. Les experts des pays de l'Union avaient examiné, deux jours durant mardi et mercredi, à huis clos, les résultats des ateliers de travail tenus l'année passée dans différents pays du Maghreb, en vue de formuler des recommandations à soumettre au Conseil des ministres. Les spécialistes ont également abordé les recommandations de la 2e session du Comité de l'habitat et de l'urbanisme réunie en janvier 2008 au siège du secrétariat général de l'UMA ainsi que le plan d'action élaboré lors de la dernière session du Conseil articulé autour de la mise en place d'un train d'instruments de mise en oeuvre. Il s'agit essentiellement de l'élaboration d'une étude comparative des législations relatives au marché public, du renforcement du partenariat entre les promoteurs maghrébins à travers l'Union maghrébine du patronat et la relance des activités de l'Association des promoteurs et sociétés maghrébines activant dans le secteur.