Une étude établissant une comparaison entre les tests utilisés par les fabricants de vaccins afin de vérifier l'efficacité de leurs vaccins contre la grippe aviaire du type H5N1 permet deconstater de grandes différences de sensibilité entre ces tests. La force de ces vaccins peut donc être mal évaluée, ce qui pourrait remettre en cause l'efficacité du vaccin. C'est du moins ce qu'affirme le scientifique britannique ayant dirigé l'étude en question, le Dr John Wood, important virologiste au sein de l'Institut national des standards et des contrôles biologiques (NIBSC) de Grande-Bretagne. Des spécialistes estiment que la différence de sensibilité observée parmi les différents tests signifie que les entreprises pourraient sous-estimer ou surestimer la force de leurs vaccins, alors qu'elles tentent d'aboutir à une plus petite dose protectrice. Il n'y a actuellement aucune façon de comparer utilement les résultats des essais cliniques menés par une entreprise aux conclusions d'un concurrent. L'étude vise notamment à établir une norme internationale permettant de mesurer l'efficacité des tests de détection des anticorps. Le Dr Wood a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'opposer un laboratoire à un autre, mais de dégager un consensus. Il a ajouté que cela permettait à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux gouvernements, entre autres, d'établir des comparaisons. Depuis que le virus H5N1 a fait une apparition fracassante, au début de 2004, l'industrie pharmaceutique se consacre à la mise au point de vaccins pour le contrer. Mais chaque entreprise utilise son propre processus. Le Dr Wood fait état des conclusions de ses travaux dans un rapport à l'intention de l'OMS devant être présenté lors d'une assemblée de spécialistes, en octobre. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà commencé à instituer des stocks de vaccins afin de parer à une éventuelle pandémie. Le groupe pharmaceutique Sanofi s'est déjà engagé à donner 60 millions de doses de vaccins contre le virus contre H5N1 à l'OMS. Ce don se fera sur trois ans, pour permettre la "constitution d'un stock de réserve international", précise le groupe dans un communiqué.Sanofi Pasteur s'est engagé à produire le plus grand nombre de doses possible de son vaccin contre la grippe pandémique le plus abouti, dans les délais les plus courts, si une pandémie venait à être déclarée par l'OMS. Selon l'OMS, il y aurait eu 383 cas de grippe aviaire ayant touché des êtres humains depuis 2003, dont 241 décès, rappelle aussi le groupe. Pour le moment la grippe aviaire reste confinée dans les pays d' Asie notamment en indonésie et au Pakistan. Ce dernier vient de confirmer une nouvelle éruption de la grippe aviaire dans une ferme d'élevage dans le nord-ouest du pays, avec environ 2 000 poulets abattus, a rapporté la presse locale. Les tests menés au laboratoire d'Islamabad ont prouvé la présence du mortel virus de la grippe aviaire, ont indiqué le département pakistanais du bétail et du développement quotidien et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le virus a été détecté dans la ferme avicole de Hamid (district de Swabi), situé dans la province frontalière du nord-ouest, après que le propriétaire de la ferme eut prévenu que 4 000 de ses poulets sont morts ces derniers jours.