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“Un mémorandum sur la politique des TIC en Algérie a été remis au président de la République” Abdelkader Reguigue, secrétaire général de l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens au Maghreb
L'Union nationale des scientifiques et technologues algériens organise, aujourd'hui, un séminaire international portant sur les stratégies des technologies de l'information et de la communication en Algérie. Une occasion pour évaluer ce secteur en Algérie. L'Algérie qui a connu une avancée en matière des TIC, depuis 99, avec l'ouverture du marché, reste loin des nouvelles stratégies en informatisation et l'usage des nouvelles technologies, notamment au sein des institutions de l'Etat. C'est le constat fait par l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens, qui ont remis au président de la République, en janvier dernier, un mémorandum sur la politique de gestion des TIC en Algérie. C'est ce que nous a révélé le SG de l'union, M. Abdelkader Reguigue, qui est également sénateur du tiers présidentiel au niveau du Conseil de la nation, dans ce court entretien. Le Maghreb : L'Union nationale des scientifiques et technologues algériens organise, aujourd'hui, un congrès international portant sur les stratégies des technologies, de l'information et de la communication en Algérie. En quoi consiste cette rencontre ? M. Abdelkader Reguigue : Notre congrès a pour objectif de mettre en exergue certains points sur le plan purement scientifique. On a aussi adressé un mémorandum sur la politique des TIC et la situation du secteur en Algérie au président de la République. D'autant plus qu'on est tentés de dire que l'Algérie se doit d'être de l'avant-garde dans ce secteur. Il faut dire qu'en 1968 déjà, il a été créé le Commissariat national. Peut-on connaître les grands axes du mémorandum que vous aviez remis au chef de l'Etat ? Il s'agit de dresser un constat de la situation des technologies de communication et de l'information en Algérie, notamment au niveau de la gestion et des déficits constatés dans le secteur, sans nier pour autant les progrès réalisés. A commencer par réaffirmer le fait que l'Algérie a atteint un niveau de développement important en matière de téléphonie mobile, puisqu'actuellement il y a 25 millions d'Algériens qui possèdent un téléphone, l'Algérie est également classée sur le plan mondial à la 28e place en matière de possession de téléphones mobiles, avant le Maroc qui occupe la 43e place, suivi de la Tunisie à la 53e place, et devance par le Canada et la Finlande. Cependant, cette situation ne veut pas dire pour autant que nous sommes en avance en matière de TIC. Puisque les technologies de l'information et de la communication sont autre chose que le téléphone mobile. Il s'agit, notamment, du développement des services et de la maîtrise des technologies. Il faudra aussi atteindre le développement en matière d'Internet, puisque l'Algérie n'a que 2 millions d'internautes. On a attiré l'attention depuis janvier et février sur la situation des TIC en Algérie, afin de développer les différentes technologies de l'information et de la communication. Qu'est-ce qui fait que l'Algérie est toujours en retard en matière de TIC ? Les institutions qui ont été créées, n'ont pas joué leur rôle, à l'instar du CNI créé en 1988 et du Cerist, puisqu'on n'a fait que de la gestion des domaines. A cet effet, il y a un défi à relever. On a souhaité qu'il y ait un plus, puisque l'amorce a été faite grâce au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Et dès 1999, il y a eu cette impulsion à commencer par la libéralisation du secteur et l'ouverture de l'investissement aux opérateurs privés et étrangers, la relance des technologies de l'information et de la communication et la vente des licences des télécommunications. Un progrès a été réalisé au niveau de la régulation et de l'Internet. Le changement des directeurs et gestionnaires au niveau des différents établissements des TIC est une preuve de la mauvaise gestion de ce secteur, puisque la ressource humaine est une condition indispensable pour l'amélioration et le développement de ce secteur. A citer également, la modernisation des institutions de l'Etat, avec le lancement des réseaux intranet "RIG" au niveau des institutions de l'Etat afin de connecter les administrations entre elles. Un réseau qui est en cours d'élaboration, comme c'est le cas au niveau du département de la justice et au ministère de l'Intérieur, qui renforcent l'appui technique en équipement informatique Quelle stratégie proposez-vous pour booster les TIC en Algérie ? L'ouverture du débat sur la politique des TIC en Algérie avec la participation des spécialistes et des chercheurs permettra de sortir avec une nouvelle vision pour booster les technologies de l'information et de la communication dans notre pays. Une Stratégie qui sera appliquée en partenariat par le nouveau ministre des Postes et des Technologies de l'information et de communication. L'Union des scientifiques et technologues algériens veut faire de ce congrès une tradition annuelle, pour que les TIC soient au service des citoyens. Peut-on connaître les différents thèmes qui seront soumis au débat ? Il s'agit essentiellement de poser la problématique des TIC en Algérie, notamment l'environnement juridique, faire l'état des lieux, les défis à relever pour les nouveaux métier, la formation des ressources humaines, le rôle des banques et la modernisation des administrations publiques. Sur ce dernier point, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales présentera son expérience en matière d'informatisation. Et pour ce qui est des participants ? Il y aura des scientifiques et technologues de plusieurs pays comme la France, le Canada, l'Afrique de Sud et quelques pays arabes. Des représentants de l'Unesco et l'Union internationale des scientifiques et des technologues et le président de l'Union maghrébine des scientifiques et des technologues et l'Union arabe seront également au rendez-vous.