Les travaux de la commission mixte algéro-qatarie ont été sanctionnés, jeudi à Doha, par la signature d'une convention sur la non-double imposition, paraphée en 2007, d'un mémorandum d'entente dans le domaine de l'environnement et du procès verbal (PV) des travaux de la 3e session. Le PV souligne l'impérative redynamisation des différents secteurs et appelle à l'élaboration d'un cadre juridique visant leur renforcement. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le ministre qatari des Finances et de l'économie, Youcef Kamal, qui ont coprésidé les travaux, ont souligné la nécessité de consolider la coopération, notamment en matière de création d'un fonds d'investissements commun et de promouvoir les investissements dans le domaine du développement du foncier. Faut-il souligner peut être que la visite du président Bouteflika au Qatar, au mois d'avril passé, a eu lieu à la faveur de cette relance de la coopération économique entre les deux pays, car le niveau des échanges économiques entre l'Algérie et le Qatar était jugé faible, par Bouteflika, et cela en dépit des relations politiques plutôt excellentes. En effet, la commission mixte algéro-qatari ne s'est réunie que deux fois depuis sa création, la dernière réunion remonte à 2002. Toutefois, quelques investissements qataris, bien que timides, ont été enregistrés ces deux dernières années : un complexe multiservices qui compte un centre d'affaires, des appartements hôteliers et un centre commercial à Bab Ezzouar, pour une valeur de 186 millions de dollars, a été lancé en 2006. Un deuxième projet, enregistré en 2007, à l'initiative de Son Altesse Cheikh Fayçal, d'une valeur de 48 millions de dollars concerne la réalisation d'un centre d'affaires à El Hamma qui vient s'ajouter à un autre projet d'une valeur de 1,5 million de dollars pour l'élargissement du réseau "Trust Assurances". Le président l'avait même reconnu dans son interview au quotidien El Arab, "ce qui pourrait être dit, en premier lieu, sur les investissements qataris en Algérie c'est qu'ils sont faibles et en deçà du niveau des relations exceptionnelles qui lient les deux pays et des potentialités offertes au regard des opportunités d'investissement que recèle l'Algérie dans divers domaines, outre les capacités des hommes d'affaires qataris, détenteurs de capitaux, qui maîtrisent les moyens modernes de gestion et l'utilisation optimale des technologies modernes", a-t-il indiqué. En tout cas, les deux pays ont convenu, jeudi dernier, de la mise en place de sous-commissions qui seront chargées d'examiner les questions proposées, notamment par la partie algérienne. Celle-ci sollicite des investissements dans les domaines de l'agriculture, de la faune, de l'aviculture, de la sidérurgie et de la chimie industrielle. A en croire le tête-à-tête qu'a eu Djoudi, en marge des travaux, avec le responsable du dispositif du Qatar pour les investissements étrangers, ce dernier fait part des intentions des investisseurs qataris d'accéder au marché algérien dans les domaines de l'habitat, l'énergie, l'industrie, le commerce, ainsi que l'environnement et l'enseignement supérieur.