Un séminaire régional de formation sur la prévention de la transmission du VIH (virus de l'immunodéficience humaine) de la mère à l'enfant s'est ouvert dimanche à l'école de formation paramédicale de Jijel dans le cadre de la formation médicale continue. Cette rencontre qui regroupe, pour deux journées, des médecins exerçant dans des établissements sanitaires publics des wilayas de l'Est et du Sud du pays, s'inscrit également dans le programme national de lutte contre le Sida (syndrome d'immunodéficience acquise) mis en place par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec l'appui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle concerne notamment les personnels chargés de la PTME (infectiologues, gynécologues, obstétriciens, sages-femmes, pédiatres et psychologues) exerçant dans des centres hospitalo-universitaires de Annaba, Constantine, Sétif ainsi que les praticiens activant à l'EPH de Ouargla. Cette formation, s'inscrit en droite ligne de la dynamique de décentralisation des activités du programme national de lutte contre les IST (infections sexuellement transmissibles)/VIH Sida prévue dans trois régions du pays, à savoir le Centre (Alger), l'Est (Jijel) et l'Ouest (Oran). Situant la portée de cette rencontre régionale, le Dr. K. Aït-Oubelli, chargé du programme IST/VIH Sida au ministère de la santé, a notamment indiqué que la prévention de cette maladie "passe par des comportements permettant d'éviter les risques de contamination" qui sont possibles par les rapports sexuels, le sang et les relations mère-enfant lors de la grossesse et l'allaitement. Concernant le taux de transmission du VIH 1 de la mère à l'enfant, celui-ci demeure encore "très faible en Algérie", a affirmé le représentant du ministère de la santé, notant que des "efforts sont déployés" dans le pays en matière de prévention et de lutte contre cette "maladie du siècle". Le directeur de wilaya de la santé et de la population, en présidant l'ouverture de cette rencontre régionale, a mis en exergue l'importance accordée par l'Etat au développement et à la promotion de la santé publique, avant que plusieurs communications et exposés se rapportant à l'épidémiologie du VIH/Sida dans le monde et en Algérie, à ses modes de transmission et aux mesures de prévention, de diagnostic, de traitement et de prophylaxie anti-rétrovirale (ARV) pour la PTME ne soient présentées par des conférenciers. La première communication a permis à un infectiologue de mettre en relief "l'importance de la prophylaxie dans la diminution du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant" et d'expliquer que la disponibilité de multithérapies antirétrovirales puissantes a favorisé une "baisse sensible du taux dans des pays industrialisés". La diffusion dans ces pays avancés de "stratégies préventives très efficaces" est à l'origine d'une diminution spectaculaire du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant qui est passé de 20 % avant 1994 à moins de 2% actuellement en Europe et aux Etats-Unis, selon des sources médicales. Des recommandations seront élaborées et adoptées à l'issue de ce séminaire, ont indiqué les organisateurs.
