Intervenant, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III dans le cadre de l'émission "Invité de la rédaction, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a souligné que dans le cadre du programme lancé depuis 2005 et allant jusqu'en 2009, son département ministériel a engagé "un programme de réduction de l'envoi des malades vers l'étranger pour toutes les pathologies pourvoyeuses de transferts”. Le ministre indiquera que les trois domaines orthopédie, greffe de la cornée et greffe du rein, sont l'objet de la première décision de réduction de l'envoi de malades à l'étranger. Le coût d'un transfert à l'étranger est de 5 millions de dinars. Evoquant les transplantations d'organes, le ministre précise que la législation algérienne permet cette opération. Il indiquera que si le rythme actuel de demande de la greffe du rein augmente, il y aurait épuisement des reins prélevés sur les vivants. M. Tou indique à cet effet : "Nous sommes obligés d'aller vers le prélèvement sur les cadavres en application de la législation en vigueur qui semble confrontée à un problème de culture (accord du défunt avant sa mort, refus des parents d'autoriser le prélèvement sur les cadavres)". Le ministre dira que ces problèmes devraient faire l'objet d'une action de communication et de sensibilisation et pourquoi pas d'une "révision des législations tout en restant dans les règles de notre religion". Le ministre dira également que la cornée est actuellement importée des Etats-Unis et qu'elle coûte entre 120 et 140 000 DA. Il annoncera dans le même sens qu'il vient d'installer le "comité national" pour l'établissement des règles de fixation de priorité des malades à greffer. Ce comité est également chargé de l'établissement de "la liste d'attente nationale". M. Amar Tou, parlant du processus actuel de la réforme hospitalière dira : "La réforme hospitalière est un ensemble d'actions précises et complémentaires. Il s'agit tout d'abord de la contractualisation entre les établissements hospitaliers publics et privés et les organismes de sécurité sociale, ce qui devra déterminer les responsabilités en matière de gestion dans la sphère de la santé, mais également dans la sphère de la sécurité sociale". Il soulignera que l'ensemble tend à la prise en charge de l'assuré par la sécurité sociale et que le démunis soient pris en charge par l'Etat. Il révèlera que le travail dans ce cadre et dans sa première phase est terminé "puisque la nomenclature des actes a été déjà arrêtée et l'arrêté interministériel signé. La deuxième commission se penche actuellement sur la qualification de ces aces, j'espère que la commission constituée entre le ministère de la Santé et du Travail, et les Finances terminera ses travaux d'ici le mois de mars/avril et à ce moment là, on passera à la phase de contractualisation. L'année 2007 sera celle de la contractualisation", dira M. Tou. Le ministre précisera que les moyens financiers nécessaires à la mise sur pied de la réforme hospitalière existants. "Les moyens humains sont de plus en plus importants en matière de spécialistes qui sont actuellement affectés dans les Hauts-Plateaux et le Sud du pays. Les orientations arrêtées lors de l'audience accordée par le président de la République au mois de Ramadan au ministre de la Santé, ont porté effectivement sur la nécessité d'engager tout ceux qui sont en attente d'emploi comme médecins". Le ministre indiquera également que les différentes promotions de médecins d'ici 2009 au nombre de 15 000 praticiens (généralistes, spécialistes et paramédicaux), devront, d'après lui, répondre à tous les besoins pour l'amélioration de la qualité des soins. Selon lui, il n'est pas du tout envisagé de privatiser les hôpitaux. Et pour preuve, il conforme que "les hôpitaux publics le resteront. Nous envisageons de construire durant la période 2005/2009, 65 hôpitaux. Aussi bien des hôpitaux généraux que des hôpitaux spécialisés". Il ajoutera que ce programme comporte également la construction de 76 polycliniques et 168 centres de santé. C'est dit-il aussi, une ouverture pour le secteur privé à s'impliquer dans ces investissements.