L'Union pour la Méditerranée a été Lancée officiellement, dimanche, à Paris, par Nicolas Sarkozy, en présence de représentants d'une quarantaine de pays dont l'Algérie. Le projet est maintenant une réalité, mais reste à savoir par quoi l'UPM pourrait faire mieux que le processus de Barcelone ? Une interrogation à laquelle le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a répliqué, tout en relevant que la spécificité de l'UPM par rapport au processus de Barcelone réside dans le caractère paritaire qui la caractérise. "Nous sommes maintenant pays du Nord et du Sud de la Méditerranée associés à la décision à travers, notamment, une co-présidence, un secrétariat paritaire et des conseils des ministres également paritaires", a-t-il déclaré à la presse en marge du sommet fondateur de l'UPM. En outre, l'autre spécificité de l'UPM, a poursuivi le ministre, ce sont les projets communs qui peuvent être lancés dans le cadre de cette union. "Ce ne seront pas forcément des projets communs aux 43 pays de l'Union, mais ils pourraient être des projets communs à seulement trois ou quatre pays qui décident par conséquent de réaliser un projet qui leur parait utile", a-t-il dit.Pour le chef de la diplomatie algérienne, les projets identifiés sont adossés à la nécessité de respecter cette mer commune (Méditerranée) en allant vers sa dépollution afin d'améliorer les ressources en eau potable de l'ensemble des pays riverains et de faire de cette mer "un espace de jonction". "Il faut faire en sorte que les capacités du transport maritime soient plus cohérentes et que le commerce au niveau de la Méditerranée soit encore plus important et plus fluide", a-t-il insisté. Dans ce sens, il a annoncé qu'une agence pour la petite et moyenne entreprise (PME) est prévue dans le cadre de l'UPM, "dont le modèle existe déjà au niveau de l'Union européenne et qui donne de bons résultats", a-t-il expliqué. Concernant la concertation arabe sur l'UPM, le ministre a souligné qu'"il y a toujours eu une coordination excellente entre les pays arabes depuis des mois", précisant que grâce à cette concertation les pays arabes ont pu obtenir des clarifications et faire de la déclaration finale de Paris la plus proche des aspirations des Arabes. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le sommet de Paris a été "une grande conférence internationale", il reste seulement à transférer ces intentions en réalité. "Il appartiendra à ce moment (novembre prochain) aux ministres des Affaires étrangères de mettre au point définitivement les aspects opérationnels et, en particulier le secrétariat conjoint et paritaire permanent qui aura en charge le soin d'abord d'examiner la situation des projets et les rendre éligibles à la réalisation", a-t-il souligné.