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“Notre objectif est la mise en conformité de notre système avec les standards internationaux” Dib Abdeslam, DG du Centre de recherche juridique et judiciaire
Dans le cadre de la réforme qu'a engagée l'institution judiciaire en Algérie depuis 1999, un Centre de recherche juridique et judiciaire relevant du ministère de la Justice est né afin de l'accompagner dans ses missions. Dans ce contexte, le directeur général du Centre juridique et judiciaire, M. Dib Abdesslam, M. Bouzertini Djamel, conseiller à la Cour suprême et M. Aimene Laziz, directeur d'études au ministère de la Justice, ont animé, hier, une conférence au Centre de presse d'El Moudjahid portant présentation de l'établissement ainsi que sur les objectifs inscrits à travers la création de cette institution, son insertion dans l'espace juridique national et la fonction de recherche. Le centre est un laboratoire qui anticipe les actions législatives et réglementaires socioéconomiques et politiques, et a pour mission de faire les propositions à même d'introduire les réglementations. C'est un instrument d'aide d'administration de qualité de la justice par les propositions méthodologiques. C'est, aussi, un espace de rencontres entre les praticiens du droit et les universitaires. Selon les conférenciers, son objectif axe essentiellement sur la mise en place de nouveaux textes législatifs. A titre d'exemple, 163 nouveaux articles ont été introduits récemment dans le cadre du code civil par des magistrats algériens, a signalé M. Dib. Le centre a aussi pour mission de veiller sur la jurisprudence à tous les niveaux de l'organisation judiciaire, donner son avis sur les différentes questions liées au secteur de la justice relatives à l'amélioration des performances et la gestion dans le secteur, prendre contact avec les pays étrangers pour des coopérations, et s'inspirer de leurs expériences. "Il y a une universalité du droit", dira, dans ce contexte, M. Dib Abdeslam. Selon le conférencier, la transparence est le maître mot de la justice, pour garantir les droits des citoyens. Il convient de noter que le centre a été créé le 24 septembre 2006 dans le cadre de la réforme du secteur judiciaire afin de participer à la coordination et à la coopération entre le centre et le ministère. Le coup d'envoi officiel du fonctionnement de cette institution ne s'est fait que récemment, à partir du 30 janvier 2008 (retard dû aux problèmes d'ordre matériel). Son siège est l'ancien tribunal de Chéraga. M. Dib a annoncé l'ouverture prochaine d'une annexe à Bordj El Kiffane, un projet qui va démarrer incessamment. L'établissement comprend trois types de départements de recherche, le service de documentation et des programmes chargé d'étudier des textes législatifs, le service de conseil et de consultation, ainsi qu'un service des relations internationales. Parmi les activités on a commencé à noter des codes. Dans le secteur économique "nous avons pensé à la spécialisation des magistrats, l'amélioration par l'élaboration d'un programme de formation de spécialisation ; on travaille actuellement avec des centres spécialisés, à titre illustratif le centre maritime de Bou Ismaïl", dira M. Dib. Et d'ajouter : "Notre objectif est la mise en conformité de notre système avec les standards internationaux en la matière, puisque la réforme comporte les réponses aux attentes de la société ayant trait à l'exercice de certains droits et libertés fondamentaux, comme la détention provisoire, la garde à vue et le bon fonctionnement de l'institution judiciaire". Ainsi, "pour changer le système pénitentiaire et la réinsertion en Algérie il faut d'abord changer les mentalités", a-t-il déploré.