Il n y a aucun complexe à avoir un Code pénal universel contenant des articles de procédure judiciaire. Contrairement à ce que pensent certains,163 articles du Code pénal algérien ont été récemment élaborés par des magistrats algériens. C'est ce qu'a indiqué, hier, au forum d'El Moudjahid, le directeur général du centre juridique et judiciaire relevant du ministère de la Justice, Dib Abdesslam lors d'une conférence où il a explicité les objectifs inscrits à travers la création de cette institution, son insertion dans l'espace juridique national et la fonction de recherche qui lui est liée. Dib Abdesslam a souligné qu'«il n y a aucun complexe à avoir un Code pénal universel contenant des articles de procédure judiciaire» made in Algeria. A ce sujet, le directeur général du centre juridique et judiciaire s'est exprimé avec satisfaction en indiquant que «c'est le premier chantier entrepris par le président de la République concernant la réforme du secteur de la justice.» La réforme consiste, selon lui, à répondre à des attentes pressantes de la société. Le centre juridique et judiciaire a été inauguré en janvier dernier. Des groupes de travail composés de magistrats ont été installés dans cette perspective. Ils sont chargés de réfléchir aux questions liées à la justice. Le centre est formé de trois services, le service de documentation et des programmes, le services du conseil et de consultation et le service des relations internationales. C'est un instrument d'aide au développement économique par les propositions et échange de points de vue avec les autres institutions concernées. Aussi, c'est un mécanisme de veille en matière d'interaction entre le droit national et le droit international. Concernant les causes du retard de l'ouverture du centre, Dib Abdesslam a expliqué que «les causes en sont d'ordre matériel». Avant d'ajouter que «le centre vient de naître, il a rencontré des difficultés comme toute nouvelle institution». Selon le conférencier, des subventions lui ont été accordées afin de faire face au dépenses de personnel. Le centre juridique et judiciaire est installé au niveau du siége de l'ancien tribunal de Chéraga. Un nouveau siège lui étant réservé est en cours de réalisation à Bordj El Kiffan. Il est à noter, qu' a l'instar de beaucoup de pays occidentaux et de pays arabes comme le Liban, l'Egypte et la Tunisie, il a été prévu de créer le centre de recherches juridiques et judiciaires dont la création est devenue effective par décret du 24 septembre 2006. Il a pour mission d'établir des études, des consultations et d'assurer des publications dans le domaine juridique et judiciaire, au profit du secteur de la justice et d'autres institutions nationales qui en feraient la demande. Le volet économique est aussi présent dans le programme du centre. Dib Abdesslam a indiqué, dans ce contexte, qu'«un projet de spécialisation de magistrats dans le domaine économique en collaboration avec le centre maritime de Bou Ismaïl» est envisagé.