Une réunion des cadres du secteur de l'agriculture et du développement rural s'est tenue samedi, au siège du ministère.Outre les directeurs des services agricoles et les conservateurs des forêts de l'ensemble des wilayas, ont pris part à ces travaux les cadres centraux, les responsables des organismes et instituts sous tutelle du ministère et les représentants d'institutions nationales. Au cours de cette rencontre, les participants ont procédé, notamment, au lancement des préparatifs des contrats de performance pour chaque wilaya pour le renouveau de l'économie agricole et du développement rural et l'examen des programmes spécifiques d'amélioration du niveau sécurité alimentaire (Psansa) et le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). L'ouverture des travaux a eu lieu sous la présidence de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Cette réunion a visée un certain nombre de principes et d'actions, notamment, la sécurité alimentaire qui est une question de renforcement de la cohésion sociale et de souveraineté nationale. Un autre axe qui ne manque pas d'importance dans le cadre de cette rencontre est constitué par la protection et la valorisation des ressources naturelles. En effet, la nouvelle feuille, de route de l'agriculture façonnée par le ministère de tutelle ambitionne, en premier lieu, la gestion de la production nationale et du patrimoine agricole. S'agissant du secteur laitier, l'objectif est de sortir de la subvention de l'Etat pour la poudre, et pour ce faire, M. Benaïssa exhorte l'implication de l'industrie agroalimentaire qui est indispensable. "L'agriculture ne se modernisera jamais si elle ne se joint pas à l'industrie agroalimentaire" a-t-il affirmé. En outre, le ministère de l'Agriculture a exhorté les unités laitières à renforcer leur taux d'intégration nationale à partir de la production nationale, ceci à travers un rapprochement entre les industriels et les éleveurs pour renforcer les réseaux commerciaux et mettre toute l'industrie laitière au service du développement national. Pour concrétiser ceci, M. Benaïssa a fait appel aux producteurs pour moderniser leur activité et ne pas rester à travailler avec la poudre subventionnée par l'Etat. Il a également appelé à la nécessité de la coopération de toutes les parties dans l'effort de développement, afin de créer une dynamique nouvelle. Ce programme répond à l'impératif de libérer les initiatives locales et l'esprit de création. Cependant, pour faire avancer les choses dans le bon sens, l'Etat a revu les mécanismes de subvention de la poudre de lait. Désormais, la subvention pratiquée sera révisée et sera en fonction du lait collecté par les producteurs. Elle est considérée comme l'une des meures phare retenues par l'Etat, de l'autre côté les éleveurs devraient booster leurs productions. Par ailleurs, le président de l'Association nationale des éleveurs a affirmé que depuis quelques années les choses sont encore bousculer par le hausse des prix des produits qui servent à la consommation alimentaire des animaux sur le marché international, et le soutien ne permet plus aux éleveurs de rentabiliser la production. De son côté, le président de la Chambre nationale de l'agriculture a exigé la multiplication des subventions de lait et de l'aliment de bétail afin d'assurer la sécurité alimentaire dans le pays. Il est important de signaler également que cette nouvelle stratégie de M. Benaïssa est basée sur la modernisation et l'optimisation des ressources existantes, le défi est de taille et les enjeux sont vitaux, et si l'Algérie ne réussit pas à garantir sa sécurité alimentaire d'ici 10 ans elle entrera dans une phase très critique.