La politique d'octroi des microcrédits aux jeunes ayant pour objectif de permettre à ceux-ci de créer des emplois, d'acquérir les capacités à gérer, de s'épanouir tout en participant au développement du pays n'est pas nouvelle en Algérie. L'actuel chef de gouvernement connaît bien le dossier pour avoir eu à le gérer durant les années 90 en tant que chef de gouvernement justement. Depuis, l'expérience s'est accumulée au contact des mutations de l'économie. Des améliorations ont été menées, d'autres agences gérant à peu près le même dispositif ont été créées. Et pourtant, il y a encore des problèmes qui demeurent à régler au point où il est à nouveau demandé une expertise sur ce dossier pour l'accompagner par d'autres mesures plus à même de le rendre efficace et surtout plus attrayant, car il semble qu'il n'y ait pas de bousculade des jeunes vers ce dispositif. Le premier pas vers l'amélioration de ce dispositif devrait consister en une écoute de ceux qui avaient tenté l'approche vers les microcrédits et qui n'avaient pas réussi pour une raison ou une autre. Ce sont justement ces raisons qu'il faudrait connaître. Du côté des banques, quelles sont les raisons qui ont contribué à bloquer le processus d'octroi des microcrédits ? Pour raison de responsabilité pénale et de crainte de sanction pour prise de risque inconsidéré, le banquier peut être inhibé à donner la primauté au côté politique et social par rapport au souci de rentabilité financière. Rendre la banque actionnaire des agences chargées de recueillir les demandeurs de microcrédits serait impossible, à moins d'une injonction car on n'a pas encore vu de banque algérienne devenir membre du conseils de direction de telles agences qui ne gèrent pas des "fonds". Faudrait-il dégager auprès des banques des budgets à répartir localement et destinés à financer les microcrédits, ce qui serait bien plus simple pour ces banques qui ne vont pas prendre de risques avec l'épargne locale ? Faudrait-il encore créer une banque du microcrédit et installer ses structures locales au niveau des banques existantes pour une meilleure densification du réseau d'octroi des microcrédits ? Si la disposition qui stipule que ces microcrédits sont garantis par le biais d'un fond de garantie, dont le Trésor public est le principal contributeur est validée, pourquoi alors ne pas mettre directement dans le banques les fonds destinés à l'octroi des micros crédits et ainsi mettre in aux hésitations des banques ?