C'est ce qu'a annoncé, entre autres, Djamel Ould Abbès hier à partir de Constantine. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a annoncé, hier, à partir de Constantine, une batterie de mesures et d'initiatives prises par le gouvernement dans le cadre des différents dispositifs de l'action sociale. Il s'agit de la création de 100 000 postes de travail dans le cadre du préemploi d'ici le 1er trimestre 2005, de l'ouverture de 19 maisons d'associations, de la simplification des conditions d'octroi des microcrédits, du lancement du programme “Blanche Algérie”, du renflouement des caisses de 50 communes par l'injection de 60 millions d'euros. Ainsi, M. Ould Abbès, lors de sa rencontre avec les représentants du mouvement associatif des wilayas de l'Est du pays, a annoncé la création d'ici le 31 décembre prochain de 50 000 postes de travail dans le cadre du préemploi destinés aux universitaires. Le même nombre de postes de travail sera créé durant le 1er trimestre 2005. Il s'agit d'un programme qui a réussi à donner un soupçon d'espoir aux jeunes diplômés et que le gouvernement veut booster pour tirer le maximum de dividendes. Toujours dans le monde de l'emploi, cette mesure s'ajoute à une autre, à savoir celle revue et corrigée du dispositif du microcrédit. Le ministre a présenté aux représentants des associations à caractère non politique de 20 wilayas les nouveaux dispositifs introduits dans la formule du microcrédit qui n'a pas connu, dans sa première version, le succès attendu. Gérée auparavant par l'ADS, soit l'Agence de développement social, la formule est prise en charge, désormais, par une agence qui s'en occupe exclusivement, l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Selon le ministre, cette agence nouvellement créée est en train d'étoffer son réseau au niveau local : “En attendant, l'Angem s'appuiera sur les services de l'emploi de wilaya tels que les DEW, les ADS et l'Ansej.” Le microcrédit, nouvelle version, est basé sur des crédits allant de 50 000 à 400 000 DA au taux ne dépassant pas les 2% remboursables sur une période allant de 12 à 60 mois. La population ciblée se recrute parmi les femmes au foyer et les citoyens démunis de revenu permanent et régulier. Autrement dit, la notion de solvabilité n'est plus de rigueur, ce qui fera sauter certainement un des obstacles ayant entravé la bonne marche du dispositif dans sa première version. Selon le ministre, la nouvelle copie répond à des besoins précis d'une population identifiée à travers des moyens adaptés. Le dispositif, comme pour confirmer son cachet de crédit alloué aux populations vulnérables, a limité l'apport personnel entre 3 à 5% du coût global. Mieux, une partie du crédit est libérée sous forme de concours définitif qui peut atteindre les 27% du coût global. Les initiateurs du dispositif tentent de toucher, en supprimant la condition de solvabilité et en simplifiant les démarches, la femme au foyer ou ce qu'on qualifie de foyer productif. Une démarche qui s'inscrit dans la prise en considération des différentes études réalisées dans le cadre de la nouvelle politique de développement durable, notamment dans les régions pauvres. Justement, pour les communes pauvres, 50 d'entre elles vont bénéficier d'une enveloppe de 60 millions d'euros chacune à travers une des dispositions du programme Meda liées au soutien au développement local. Le montage financier prévoit une participation de 50 millions d'euros de la part de l'Union européenne et 10 millions d'euros de la part de l'Etat algérien. Avec ce pactole de 60 millions d'euros, il est attendu la prise en charge de quelques actions à retombées directes sur le cadre et le niveau de vie des populations locales. Le ministre de la Solidarité, qui est aussi en charge du dossier des associations à caractère non politique, a confirmé la création durant le quinquennat en cours des maisons d'associations. Le nombre de ces établissements est de 19 et touchera autant de wilayas. La première localité à bénéficier de cette initiative est la wilaya de Khenchela. La seconde sera, toujours selon le ministre, Constantine. Une enveloppe de 15 milliards de centimes est affectée à la réalisation de la maison des associations de la capitale de l'Est algérien. Ould Abbès a donné et en première la mise en place du programme “Algérie Blanche”. Un dispositif à travers lequel des microcrédits seront octroyés aux jeunes qui investissent dans l'amélioration du cadre de vie, l'assainissement et la préservation de l'environnement, comme le laisse entendre le générique du programme. Une façon de concilier la création d'emplois et de richesses tout en préservant l'environnement. Le gouvernement vient d'annoncer, à travers le ministre de la Solidarité, les mesures qu'il compte mettre en place pour mener l'essentiel de sa politique sociale pour le deuxième quinquennat. Fait nouveau dans les annales de la politique économique du pays, on a assisté à des “copies revues et corrigées” comme celle du microcrédit à la place du “on jette tout et on recommence”. Reste à savoir si cette batterie de mesures s'accompagne d'une procédure d'audit permettant d'intervenir à temps pour apporter les modifications si nécessaire. M. K.