Le rythme des livraisons de logements AADL va en s'accélérant. Il est vrai que le ministre de l'Habitat, M. Nadir Hamimid, a réitéré à plusieurs reprises l'engagement des pouvoirs publics à livrer l'ensemble des logements entrant dans le cadre du programme du million de logements dans les délais. Pour ce qui est du programme AADL, le ministre assure "Nous serons dans les temps". Dans le ce contexte, environ 9 000 unités devaient être livrées à Alger à la fin de l'année 2006. A Boumerdès, le programme d'habitat AADL dans les communes de Zemmouri et Tidjelabine est "très avancé". C'est du moins ce que déclare le directeur de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), M. Adjerid Farouk, qui a souligné la prochaine réception d'un important programme dans ces deux localités. Le programme en question, lancé en 2002, compte 2 500 unités réparties sur cinq communes, dont Zemmouri avec 919 logements, dont le taux de réalisation pour 350 unités est estimé actuellement à 95 %, alors qu'il a atteint 80 % pour le reste. La réception des tranches achevées au niveau des deux localités sus-citées interviendra, selon M. Adjerid, dès la levée de certaines contraintes relatives notamment à la "lenteur constatée dans les travaux de réalisation des réseaux d'assainissement et d'alimentation des immeubles en électricité et en gaz naturel, outre les travaux de revêtement des voies, ainsi que le retard lié à la délivrance des actes de propriétés concernant certaines tranches", a-t-il ajouté. S'agissant de la commune de Corso, destinataire de 338 logements, le taux d'avancement des travaux est estimé à 14 % seulement, a indiqué ce responsable soulignant que le taux des travaux des 216 unités en réalisation à Boudouaou ne dépasse guère les 18 %. Le taux d'avancement des travaux dans la commune de Boumerdès est estimé, pour sa part, à 40 % pour la tranche des 77 logements dont a bénéficié cette collectivité. L'origine du retard enregistré dans ces projets s'explique, selon la même source, par des facteurs divers, entre autres, "la résiliation des contrats de réalisation avec les entreprises chargées de ces projets et ce, soit pour non respect des délais contractuels ou pour leur dissolution en raison de déficit financier". Par ailleurs, ce responsable cite également le "long arrêt enregistré dans les travaux de réalisation suite au séisme de 2003", car l'Etat "avait mobilisé à l'époque tous les moyens de l'entreprise "Cosider" afin de prendre en charge le relogement des sinistrés, sachant que cette entreprise était liée avec l'AADL par des contrats pour la réalisation de la totalité de son programme". Ajoutez à cela, dira-t-il, le retard dû à la refonte de toutes les études techniques relatives aux projets de logements programmés dans la wilaya, pour leur conformité avec les nouvelles normes de construction en vigueur après le séisme. L'AADL a pris toutes les dispositions nécessaires afin de relancer les projets enregistrant des retards ou carrément à l'arrêt, par le biais "d'un cahier des charges strict pour leur réception dans les délais requis", a affirmé la même source. Dans un autre contexte, le responsable de l'AADL à Boumerdès a signalé que ses services "se penchent actuellement sur une solution adéquate à la problématique posée par les 220 citoyens inscrits comme bénéficiaires de logements AADL, alors que leurs noms figurent également sur les listes des sinistrés ayant bénéficié d'une aide financière par le biais de la Caisse nationale du logement (CNL), fait considéré comme étant non conforme à la loi". Ces personnes refusent de "se désister de leurs logements et encore moins de restituer les fonds dont ils ont bénéficié en tant que sinistrés", a révélé M. Adjerid, qui annonce pour ce faire la "création d'une commission ad-hoc au niveau de l'AADL afin de résoudre ce problème dans les plus brefs délais pour pouvoir procéder à la distribution des logements disponibles".