Une séance d'auto-traitement au profit des enfants hémophiles, en séjour dans un camp de vacances à Ghazaouet (Tlemcen), a été organisée en présence d'un encadrement médical pluridisciplinaire. Cette séance a permis aux enfants de "s'initier aux techniques et mouvements devant être effectués en cas de pansements et d'injections nécessaires à ce genre de maladie du sang et ce en vue de les aider à s'auto prendre en charge", a expliqué le Dr. Naima Mesli, chef de service d'hémophilie au CHU de Tlemcen. Cette opération s'insère dans le cadre du programme national visant à assister les malades et leurs parents pour mieux comprendre la nature de cette maladie, a indiqué le Dr. Mesli soulignant que le type d'injection pris par le malade hémophile en cas de blessure "est nécessaire pour la coagulation du sang et, par là, lutter contre les hémorragies"."Le nombre de cas recensés au niveau national a atteint 3.000 hémophiles, alors que les prix de certains médicaments spécifiques à la coagulation du sang varient entre 15.000 et 20.000 DA et ne sont disponibles qu'au niveau des hôpitaux", a précisé la spécialiste.Le programme national de prise en charge des malades hémophiles concerne, dans un premier temps, quatre wilayas pilotes (Tlemcen, Alger, Tizi-Ouzou, et Sétif), avant de le généraliser à l'ensemble du territoire national prochainement. Outre ces séances d'éducation thérapeutique, les enfants hémophiles bénéficient des avantages du camp de vacances organisé par l'association algérienne d'hémophiles, en collaboration avec un laboratoire et le CHU de Tlemcen. La présidente de l'Association algérienne des hémophiles, Latéfa Lamhane, a indiqué que le programme du camp de vacances comporte des manifestations éducatives et pédagogiques sur cette maladie, ses symptômes et son aggravation face à l'absence d'un traitement, outre des activités récréatives et des visites touristiques vers les sites de la wilaya de Tlemcen, tels le plateau de Lalla Setti, les vestiges de Mansourah et les grottes de Beni Add. Le programme de divertissement compte en plus des baignades dans des plages de la wilaya et des randonnées dans les bois, a indiqué Mme Lamhane qui a déploré l'absence des enfants issus de certaines wilayas.