Elle pullule à travers la steppe, notamment à M'sila, dans la commune de Souamaâ, dont l'une des localités est précisément appelée Jerabaâ, qui signifie les gerboises, ce mammifère rongeur est de moins en moins aperçu par la population locale. Cette espèce est bel est bien en voie de disparition Selon des habitants de Souamaâ et Ain Khadra, la disparition de la gerboise a commencé à se faire sentir depuis près de deux années. En effet, dans certaines localités, on n'aperçoit même plus cet animal de la taille d'un petit lièvre dont les pattes postérieures trois fois plus développées que celles antérieures font qu'il avance en sautant. Essentiellement herbivore, la gerboise vit dans des terriers profonds ayant souvent plus d'une sortie lui permettant de fuir les chasseurs et les prédateurs Pour chasser cet animal, les habitants de la région qui apprécient sa maigre chair, prennent soin d'abord de repérer les différentes sorties de son terrier qui sont ensuite inondées de sorte à pousser l'animal à sortir par l'issue où le chasseur est à l'affût. Pour les cadres de l'environnement, cette raréfaction n'est pas automatiquement synonyme d'extinction, puisqu'il se pourrait que ce rongeur ait élu domicile habitat plus à l'écart des centres urbains ou, encore, qu'il ne se soit pas reproduit en grand nombre, à cause probablement, relèvent-ils, de la longue sécheresse qui sévit sur la région, entraînant le repli du couvert végétal, source d'alimentation principale de la gerboise qui, au contraire des rats et autres rongeurs, ne se nourrit pas des ordures domestiques.Les labours sauvages contribuent également à la destruction des terriers des gerboises et les obligent à changer d'habitat, affirme la même source qui souligne que la prolifération de prédateurs naturels dont les félidés, les canidés et même les serpents favorise la diminution des individus de cette espèce.La lutte chimique contre les rats des champs, considérés comme réservoir naturel au protozoaire responsable de leishmaniose, aurait également affecté les populations de gerboises, affirme-t-on.Les mises en valeur de nouvelles terres ainsi que le développement urbain de petites mechtas devenues en un laps de temps de grands centres urbains, ont pesé également dans le recul de cette espèce contrainte à coloniser de nouvelles aires qui ne sont pas forcément propices à son développement, note-t-on. Selon des bergers et habitants de Aïn Khadra, la gerboise élit domicile dans les régions à couvert végétal assez développé, à proximité des points d'eau.Quoiqu'il en soit, la disparition de cette faune renseigne sur l'état de dégradation de l'environnement steppique.