La fête populaire et paienne de Yennayer a été célébrée à Alger par des festivités commémorant cette date qui intervient le 12 janvier et qui est fêtée, contrairement à ce que l'on pense, aussi bien au Maghreb qu'en Afrique. Cette fête célébrée rarement dans notre capitale, s'est déroulée en présence de Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, et de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture. Un spectacle reflétant les traditions marquant cette fête légendaire, a été proposé pour la circonstance. Le cortège populaire, après avoir dégusté les plats traditionnels marquant cette fête ancestrale, s'est dirigé à pied jusqu'au Palais du pacha, en empruntant les ruelles de la Casbah. Sur place, des jeunes et moins jeunes ont donné libre cours à leur joie au rythme de la zorna. A cette occasion, Toumi a indiqué que la célébration de Yennayer constitue une “valorisation de notre patrimoine culturel ”, d'autant plus, a-t-elle ajouté, que cette célébration coïncide avec la tenue d'un “événement grandiose” en Algérie, à savoir “ Alger, capitale de la culture arabe ”. Pour sa part, Zerhouni a souligné, dans une déclaration à la presse, que cette manifestation culturelle “ constitue la preuve que dans notre société, il y a la volonté et la détermination de préserver notre identité culturelle ”. Le ministre, qui a relevé, également, que Yennayer est “ l'un des éléments essentiels de cette identité algérienne ”, a indiqué que le fait de “voir le sourire revenir sur les lèvres est un facteur très important ”. “ Cela prouve que notre société se réconcilie avec elle-même et que nous sommes sur la bonne voie ”, a-t-il soutenu, appelant les jeunes de la nouvelle génération à “rester attachés à leur identité culturelle et à leur passé historique”. Noureddine Yazid Zerhouni a ajouté qu'il était “ bon de revivre les grands événements qui jalonnent notre histoire et cette convivialité, ces intenses moments d'émotion festive et de solidarité entre citoyens sont à inscrire parmi les résultats des profits majeurs que nous recueillons de la réconciliation des Algériens entre eux, entre leur histoire et leur civilisation ”.