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Le pétrole ou les idées
Entre John McCain et Barack Obama, la guerre du pétrole est déclarée
Publié dans Le Maghreb le 07 - 08 - 2008

Contrairement aux campagnes électorales algériennes qui se limitent souvent à la communication de programmes d'une manière, faut-il le souligner, sommaire ; celles des Etats-Unis sont à elles seules un mandat. Le système électoral américain se distingue, lui aussi, par ses spécificités et ses particularités. Etat des lieux à J-90 jours.
Devant des Américains dont le prix de l'essence est devenu la principale préoccupation, les deux candidats à la Maison-Blanche multiplient les propositions sur l'or noir. Et les volte-face. Le pétrole ou les idées? Les deux candidats, Barack Obama et John McCain, rivalisent de propositions (mais aussi de volte-face). Les élus républicains sont en rébellion ouverte. Les campagnes publicitaires inondent les médias. Les attaques fusent. Rien n'est épargné afin de séduire les électeurs américains, pour lesquels le prix de l'essence est devenu la principale préoccupation. Chez les ténors républicains, un seul mot d'ordre: dans le sillage du président George Bush, ils réclament l'extension des forages offshore, le long des côtes américaines, soumis à un moratoire depuis plus d'un quart de siècle. "Forer ici, forer maintenant" ("Drill here, drill now"), expliquent-ils sur de pleines pages de journaux. La lutte s'est étendue même au sein du Congrès, pourtant fermé en théorie pour les vacances: les parlementaires républicains s'y sont retranchés (dans le noir et en l'absence de caméras de télévision) pour imposer à la majorité démocrate un vote urgent sur la question. Le sénateur John McCain, qui était à l'origine opposé à la reprise des forages, n'a pas tardé à apporter un soutien appuyé à cette source d'approvisionnement qui, à ses yeux, permettrait de réduire sensiblement la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole étranger. Dans le programme énergétique qu'il défend, le candidat républicain y ajoute principalement l'énergie nucléaire avec la construction de nouvelles centrales.
Retournement
Jusqu'à ces tout derniers jours, Barack Obama s'était lui aussi opposé à de nouveaux forages offshore, se ralliant à l'avis des experts selon lesquels cette mesure n'aurait pas de conséquences sur l'approvisionnement avant sept ou dix ans. Au risque d'être accusé d'accomplir un nouveau "flip-flop" ("retournement"), le démocrate vient pourtant d'inclure l'exploitation du pétrole américain dans son plan énergétique. De même, Barack Obama s'est prononcé pour l'utilisation d'une partie des réserves stratégiques de pétrole afin de faire baisser le prix de l'essence, une éventualité qu'il avait pourtant écartée avec vigueur lorsqu'elle était défendue par son ancienne rivale Hillary Clinton. "Les réserves stratégiques de pétrole existent pour la sécurité nationale de l'Amérique, pas pour servir la stratégie de Barack Obama", n'a pas tardé à railler un porte-parole de John McCain. A l'inverse de son rival, Barack Obama avait déjà dessiné un vaste plan énergétique pour l'avenir, largement axé sur le développement des énergies renouvelables et la transformation des habitudes de consommation. Le candidat propose aussi de fournir "un crédit énergie" de 1000 dollars aux ménages américains, financé par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières. Il entend en outre débloquer un fonds de 4 milliards de dollars pour aider les constructeurs à élaborer des voitures hybrides et veut offrir de larges compensations aux acheteurs de ces véhicules.
Un plan insuffisant
L'envolée des prix du pétrole semble pourtant avoir rendu ce plan insuffisant aux yeux des Américains. Réclamant des mesures urgentes, ils sont aujourd'hui plus de sept sur dix à se dire favorables à l'exploitation du pétrole offshore. Et le retard pris à adopter cette mesure semble avoir d'ores et déjà coûté des points dans les sondages à Barack Obama. A son réalignement sur la question (qui semble heurter la cohérence de son plan énergétique initial), le candidat a ajouté des attaques virulentes contre son rival, l'accusant d'avoir accepté 2 millions de dollars de donations de compagnies pétrolières et d'être "dans la poche de big oil". Des reproches auxquels l'équipe de John McCain a rapidement répliqué, l'accusant à son tour d'avoir bénéficié de largesses des employés des compagnies pétrolières et de faire preuve "d'hypocrisie".
Les spécificités du système électoral américain
L'élection présidentielle américaine se déroulera le 4 novembre 2008. Comment seuls deux prétendants à la Maison-Blanche arrivent au stade ultime du processus électoral? Selon quelles règles internes aux partis? Et d'après quels principes constitutionnels? Explications.
Date de l'élection
En application de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique, l'élection présidentielle a lieu le premier mardi du mois de novembre, tous les quatre ans.
Le calendrier électoral
- de janvier à juin de l'année de l'élection présidentielle, des élections primaires sont organisées par les partis républicain et démocrate et permettent de désigner le candidat de chaque camp.
- de juillet à août ont lieu les conventions des partis qui conduisent à la désignation formelle du candidat de chaque parti.
- de septembre à novembre: la campagne présidentielle.
Les conventions
Aux États-Unis, l'histoire politique a abouti à l'existence d'un bipartisme: Parti démocrate et Parti républicain. Ces deux partis réunissent des conventions pendant l'été pour désigner leur "ticket" à l'élection présidentielle. Sur ce ticket figurent deux noms: le candidat à la présidence et celui à la vice-présidence.Chaque Etat du pays envoie des délégués à la Convention. Le nombre de délégués de chaque Etat est proportionnel à son nombre d'habitants.Pendant la Convention, les délégués votent de manière formelle pour les candidats du parti qui sont restés en course à la fin des primaires. Une fois le vote achevé, le candidat désigné et son partenaire de ticket peuvent faire campagne avec l'aide de l'appareil et des fonds de leur parti.La constitution du ticket obéit à des choix pendant les primaires ou la Convention. Ces choix ont pour but de présenter un parti uni derrière ses candidats.
Des candidats indépendants
Le système bipartite n'interdit pas des candidatures indépendantes. La faiblesse de ces candidatures vient du manque de moyens financiers et de notoriété des candidats. Les difficultés rencontrés par les candidats indépendants sont accrues par l'obligation de faire enregistrer leur candidature dans les cinquante Etats, chaque Etat décidant des procédures requises (le plus souvent, un nombre de signatures de parrainage).
En 2000 et en 2004, l'indépendant Ralph Nader s'est présenté à l'élection présidentielle en usant principalement de sa fortune personnelle.
Les grands électeurs
Le jour de l'élection présidentielle, soit le 1er mardi qui suit le 1er lundi de novembre, les citoyens américains ne désignent pas directement leur président, mais des grands électeurs, démocrates ou républicains, qui seront au nombre de 538 (435 représentants, 100 sénateurs, 3 pour Washington D.C.). Le nombre de grands électeurs varie en fonction du poids démographique de chaque Etat.Dans la quasi-totalité des Etats, le ticket obtenant le plus de voix dans un Etat obtient la voix de l'ensemble des grands électeurs de cet Etat (en anglais, "winner takes all"). Actuellement, seuls le Maine et le Nebraska ont adopté des systèmes de répartition proportionnelle des grands électeurs entre les tickets.Les grands électeurs se réunissent ensuite pour désigner le président des Etats-Unis, ils sont détenteurs d'un mandat impératif: un grand électeur doit voter pour le candidat pour lequel il a été élu.
L'entrée en fonction officielle
Le 20 janvier suivant l'élection présidentielle (ou le 21 janvier si le 20 tombe un dimanche), le nouveau président prête serment sur la Constitution des États-Unis et fait un discours d'investiture qui doit marquer les grandes lignes de sa présidence. Ensuite, chaque année à la même époque, le président se rend au Congrès pour un Discours sur l'état de l'Union qui lui permet d'annoncer les grandes lignes de l'agenda politique de l'année commençante.


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