Le ministère est, aujourd'hui, en phase d'une nouvelle organisation. Quatre directions générales ont été créées. Parmi elles, la direction générale de l'information et de la communication. C'est ce qui ressort du séminaire dédié aux chefs de postes diplomatiques et consulaires nommés récemment par le président de la République. Selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, l'appareil diplomatique algérien se doit d'investir davantage le champ économique. "Il s'agit pour nous de développer une culture économique pour pouvoir comprendre et interpréter l'évolution du monde économique pour mieux nous insérer et saisir les opportunités que nous offre la coopération aux plans bilatéral, régional et international", a-t-il dit. Le ministre ajoutera que le programme de réforme du pays ne se décline pas seulement en axe diplomatique et en axe de défense des causes justes, mais également sur le plan de l'intérêt national et de développement économique et social, ainsi que celui technologique. Le système d'information, selon lui, doit encore faire des avancées supplémentaires en se modernisant d'abord entre l'appareil diplomatique et le système gouvernemental algérien, ensuite entre l'appareil diplomatique et l'ensemble des postes. Pour M. Medelci, davantage d'efforts devront être déployés pour faire connaître les profondes réformes institutionnelles et économiques que connaît le pays, participer à son intégration à l'économie mondiale et attirer les investisseurs étrangers. Le suivi de l'Accord d'association conclu avec l'Union européenne fait l'objet d'actions de la part de la diplomatie algérienne et d'un intérêt résolu en vue de faire bénéficier l'économie nationale de ses retombées et de renforcer les liens d'échanges avec les pays membres de cet ensemble. Ces efforts, a-t-il encore dit, doivent être "nécessairement accompagnés par la promotion de l'image de marque de notre pays". Il a, par ailleurs, indiqué que l'une des priorités qui lui "tiennent à coeur" est la protection de la communauté nationale établie à l'étranger et la défense de ses intérêts. "Nous sommes particulièrement préoccupés par les risques de rupture, d'acculturation et de déracinement auxquels sont confrontés les nationaux résidant à l'étranger", a-t-il souligné.Il s'agit là, a relevé le ministre, d'un "défi" que son ministère "se doit de relever d'autant plus que cette partie de notre peuple, a-t-il dit, constitue un potentiel économique et un réservoir de compétences de très haut niveau qu'il y a lieu de rentabiliser et de mobiliser dans l'effort de développement national".