Les mégapoles sont, aujourd'hui, menacées par des risques météorologiques majeurs liés au changement climatique. Les dommages potentiels sont susceptibles de fragiliser la croissance économique mondiale enregistrée ces dernières décennies. Dans ce sens, la Banque mondiale a publié un manuel de protection des centres urbains contre les changements climatiques, lequel est un outil permettant aux villes d'évaluer leur niveau de risque et de mettre en place les stratégies les plus appropriées. Dans le monde, les centres urbains, dont un grand nombre se trouve près des côtes, sont de plus en plus exposés à la hausse du niveau des mers et à d'autres facteurs liés à l'évolution du climat. Ces changements climatiques menacent les biens et la vie de milliards de citadins. Les dommages potentiels pourraient ébranler la croissance économique mondiale enregistrée ces dernières décennies. Pour aider les autorités locales dans ce domaine, la Banque mondiale s'est associée à la Stratégie internationale des Nations unies pour la prévention des catastrophes (UN/ISDR) et au Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de reconstruction (GFDRR) afin de publier un rapport interactif intitulé «Climat Resilient Cities» des Villes qui font face au changement climatique. Selon le rapport, le guide est un véritable manuel visant à réduire la vulnérabilité des villes face aux bouleversements climatiques et à renforcer les méthodes de gestion des risques de catastrophe. En effet, parmi les 10 villes les plus peuplées au monde , 8 sont situées près d'une rivière ou d'un océan et sont déjà exposées à des risques divers. Compte tenu de la tendance croissante aux phénomènes météorologiques extrêmes, les responsables de ces villes ont tout intérêt à prendre des mesures sans tarder. A ce titre, Neeraj Prasad, principal expert environnemental de la Banque mondiale pour la région Asie orientale et Pacifique a expliqué qu'«à terme, les villes les plus durement touchées par ces phénomènes climatiques seront celles qui seront les moins préparées». Les enjeux sont très importants. Dans la mesure où les villes figurent au cœur de l'économie dans de nombreux pays, l'impact du changement climatique sur les populations urbaines se répercute également sur la nation, pour chaque hausse d'un mètre du niveau des mers. Selon le rapport, «Climate Resilient Cities» évalue à 2% la baisse du produit intérieur brut lié au manque d'eau potable, aux dommages causés aux secteurs de l'agriculture et de la pêche, aux perturbations affectant le tourisme, au recul de la sécurité énergétique et à d'autres facteurs. A noter que le rapport adopte une double approche. D'une part, il incite les villes à élaborer des stratégies d'adaptation au changement climatique ainsi que des plans visant à atténuer les conséquences des catastrophes naturelles futures. D'autre part, il encourage la recherche de nouvelles méthodes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces mesures, certaines sont élémentaires, comme l'accroissement de la sensibilisation du public aux conséquences du changement climatique, le développement des espaces verts, l'encouragement à la marche à pied ou à l'utilisation plus fréquente du vélo, une plus grande utilisation des véhicules de transport en commun, etc. D'autres nécessitent un soutien législatif et des investissements publics, comme la fourniture d'alternatives aux énergies fossiles ou l'amélioration de la qualité des infrastructures et des bâtiments publics.