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Non à l'oubli et à l'impunité
Evénements du 20 août 1955
Publié dans Le Maghreb le 20 - 08 - 2008

Le 20 août 1955 et le 20 août 1956, symbolisent deux dates totalement déterminantes dans la volonté du peuple algérien à tout mettre en œuvre pour assurer au pays une indépendance qui ne soit pas factice et faire échec à tous les atermoiements et à toutes les manœuvres de l'occupant français, afin de permettre à l'Algérie de connaître la paix, le plus rapidement possible.Elle s'arracha au prix de lourds sacrifices, et la longue lutte du peuple algérien durant 132 ans l'a démontré suffisamment.L'insurrection, le 20 août 1955, a fait montre de la généralisation sans équivoque de la lutte armée contre l'occupant tout en transmettant un message fort aux autorités françaises à savoir que le processus de reconquête de l'indépendance, est engagé et plus que jamais poursuivi jusqu'à la réalisation de tous les objectifs de la Déclaration du 1er novembre 1954. Certes, le peuple algérien était tellement aguerri et avait une telle soif de succès que les massacres du 20 août 1955, loin de le décourager, l'ont stimulé. L'ennemi se trouvait dans une voie sans issue. 1954-62, les souffrances et les sacrifices consentis par les chouhadas, les moudjahidine de l'ALN/FLN et l'ensemble de la population pour se libérer du joug colonial de la France sont immenses. Le peuple algérien ne se résigna jamais. Et personne ne pouvait se faire d'illusion, la France coloniale n'a aucunement réussi dans ses tentatives de compromissions de quelque nature que se soit. Le peuple algérien n'a pas abandonné les armes aussi longtemps que son droit à l'indépendance et à sa souveraineté n'ont pas été reconnus et respectés par le colonisateur. Le congrès de la Soummam, qui s'est réuni une année plus tard, le 20 août 1956, a été spécifique dans l'histoire de la guerre de libération nationale tant un fort esprit de loyauté de tous les acteurs de la lutte armée, a été exprimé, déjouant de fait la partie ennemie qui avait jusque-là usé d'arguments dilatoires et de manœuvres grossières afin de tromper l'opinion mondiale.
Une tactique traditionnelle bien connue de tous les colonisateurs.La condition de la réussite et de l'impact immense du congrès de la Soummam, a été aussi l'alliance tant du point de vue politique que du point de vue militaire. Au lendemain de l'organisation du congrès de la Soummam, les autorités françaises ont constaté à leur dépend, sur les champs de bataille, des combattants et des algériens unis plus que jamais, avec la volonté inébranlable de poursuivre et d'intensifier encore davantage la lutte de libération nationale. Aujourd'hui, le peuple algérien dans son ensemble est en droit de demander réparation à la France pour les crimes commis en Algérie. Les massacres du 8 mai 45 et ceux du 20 août 1955 ne peuvent être concernés par les lois d'amnistie relatives à la Guerre d'Algérie, d'ailleurs, il ressort des principes généraux du droit et de la coutume internationale que les dispositions des lois d'amnistie, qui ont pour but d'effacer les crimes les plus graves sont incompatibles avec le droit international des droits de l'homme, mais le sont par contre, par la loi pénale à laquelle ils ne peuvent échapper du fait de leur imprescriptibilité et à l'applicabilité de laquelle le principe de non-rétroactivité ne saurait faire obstacle dans la mesure, où, le législateur français a incorporé dans le code pénal de 1994, l'incrimination d'actes déjà antérieurement tenus pour criminels, conformément aux principes généraux de droit reconnus par les nations.Les critères de définition de crimes contre l'humanité dont le législateur français a proclamé le caractère imprescriptible par nature, sont, de ce fait réunis. Et si l'objectif à atteindre, demeure la recherche de la vérité et de la justice sans nulle autre considération, toute objection formulée contre l'introduction d'actions pénales contre les auteurs de crimes de cette nature peut être facilement levée, permettant à cet apport du judiciaire de conforter non seulement l'avancée de l'histoire mais également de la politique. A l'évidence, ceux qui soutiennent l'irrecevabilité des actions menées en vue de permettre le jaillissement de la vérité historique sur les massacres collectifs perpétrés par l'administration coloniale contre les populations algériennes, et de confondre les auteurs de l'ignoble forfaiture, ne peuvent continuer à travestir les faits sans risquer de mettre à mal les nobles valeurs et principes qu'ils consacrent ailleurs et en d'autres circonstances. L'impunité est aujourd'hui internationalement combattue. Aussi, seule une dose de courage politique des responsables français pourrait, en favorisant la levée de la chape de plomb qui pèse sur ce pan d'histoire, permettre d'apaiser les rancoeurs et faire disparaître les ressentiments éprouvés par les uns et les autres et transcender le fossé d'incompréhension et de rejet qui empoisonne les liens avec la mémoire.

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