Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a reçu, samedi après-midi au siège de son département ministériel, le nouveau président exécutif du groupe émirati Al Qudra, Cheikh Mohamed Ibrahim Al Mahmoud, venu lui rendre compte de l'état d'avancement des projets du groupe et de la volonté de diversifier ses projets en Algérie.A cette occasion, Cheikh Al Mahmoud a présenté au ministre la nouvelle configuration des projets d'investissement de son groupe en Algérie, à savoir les master plans remaniés des infrastructures touristiques et hôtelières de Sidi Fredj près d'Alger, de l'élevage bovin et de production laitière à Tiaret et d'autres projets agricoles. Ceci entre dans le cadre de la nouvelle orientation fixée par le nouveau conseil d'administration du groupe émirati concernant ses investissements à l'étranger et qui concernent, principalement, le développement immobilier, les infrastructures, l'électricité, les matériaux de construction et les productions agricoles et industrielles. Il faut dire qu'en Algérie, les Emiratis sont bien décidés à s'imposer sur le marché. D'ailleurs, plusieurs groupes emiriens ont l'intention d'investir pas moins de 30 milliards de dollars dans les prochaines années, dans l'immobilier, la finance ou encore l'aluminium. Une intention qui s'est confirmée à la faveur de la tenue de plusieurs commissions mixte algéro-émiraties depuis 2007. Des accords et mémorandums d'entente dans les domaines des douanes, du tourisme, du dessalement de l'eau de mer, du travail, de l'enseignement supérieur et de la coopération entre les instituts diplomatiques des deux pays ont été signés à plusieurs occasions. Les investissements des Emirats arabes unis en Algérie ont dépassé 10 milliards de dollars en 2006. Il serait utile de rappeler dans ce contexte que le président de la société Emaar, Mohamed Alabbar, avait présenté en 2006 au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, les maquettes de la restructuration d'Alger pour faire de la capitale une véritable grande métropole. Le coût de l'opération est évalué à 28 milliards de dollars, répartis entre cinq grands projets : le développement de la baie, la Cité de la santé, la restructuration de la gare d'Agha, la cité technologique de Sidi Abdallah et le complexe touristique colonel Abbès. D'ailleurs, le groupe est en train d'installer sa filiale algérienne Emaar Algérie et certains de ses projets sont en phase de maturation, notamment son projet de complexe touristique à Zéralda, et ce après avoir obtenu les assiettes foncières nécessaires à sa réalisation. Une chose est sûre, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a accueilli favorablement cette nouvelle orientation du groupe Al Qudra et a réitéré sa disponibilité à faire accompagner ses projets par les services concernés de son département ministériel et l'agence Andi en ce qui concerne les avantages et facilités prévus par la législation sur l'investissement.