La wilaya de Tindouf a connu, au cours des quatre dernières années, la concrétisation de plusieurs projets inscrits au titre de la politique nationale forestière qui vise le développement des zones sahariennes, a indiqué le conservateur des forêts de cette collectivité locale. “Des projets de développement, programmés pour l'année 2008 ou à brève échéance, permettront d'améliorer le couvert végétal et le patrimoine sylvicole et de développer les zones pastorales qui ont subi un lourd préjudice en raison de la sécheresse”, a indiqué la même source. La nouvelle stratégie de la direction générale des forêts, qui s'inscrit dans le cadre du programme national de protection de l'environnement, "nécessite, à l'avenir, une décentralisation des missions du commissariat aux forêts qui doit s'ouvrir aux communes pour jouer pleinement son rôle de suivi et de développement du secteur", a indiqué le conservateur des forêts.Parmi les projets à concrétiser, l'extension de la ceinture verte de la wilaya de Tindouf qui s'étend sur une superficie de 30 ha, dont 20 ha plantés d'olives et 10 autres de variétés d'arbres sylvicoles. Ce projet, qui vise à augmenter la superficie de la ceinture verte de 20 ha, vise également à développer les capacités de production de la pépinière sylvicole de Oued Djezz, qui avait produit, au cours des exercices 2007-2008, près de 400.000 plants.Les résultats encourageants réalisés dans la culture de l'arganier, à titre expérimental, ont poussé les services concernés à envisager la poursuite d'expériences de mise en terre de plants de cette variété d'arbres dans la région de "Oued El-Ma".Concernant les travaux d'intérêt public, la conservation des forêts, compte lancer des projets d'extension et de développement de la ceinture verte, grâce à la mise en place de micro-entreprises dans le cadre de l'emploi de jeunes, selon son responsable. La wilaya de Tindouf ne compte aucune micro-entreprise spécialisée dans l'entretien et les travaux forestiers.Le patrimoine sylvicole a connu une amélioration notamment dans les zones affectées par la sécheresse au cours des dernières années, à l'instar de Tindouf Lotfi, la route de l'aéroport, Oued Djezz, le centre-ville de Tindouf et Oum Lassel, a indiqué la même source. "L'arganier a subi un grand préjudice et cette variété d'arbres spécifiques à la région est menacée de disparition dans certaines zones de la wilaya, à cause de la coupe non autorisée du bois et des arbres et le pacage intensif", a-t-on déploré. Dans le cadre du plan 2008 de développement du patrimoine sylvicole, plusieurs dispositions ont été prises. Elles visent la sensibilisation des éleveurs, les bénéficiaires des exploitations agricoles sur l'importance de la préservation de l'arganier et des autres espèces sylvicoles rares, a ajouté le directeur de la conservation des forêts. La politique nationale de préservation des ressources sylvicoles prévoit également d'autres opérations en mesure de garantir un équilibre écologique, par le développement du couvert végétal dans les zones arides, qui garantira un potentiel de pacage pour l'élevage notamment camelin. Parallèlement, et pour faire face au problème de la désertification et de l'avancée du sable, des campagnes de sensibilisation sur les risques du pacage intensif et non autorisé sont menées en direction des éleveurs et des agriculteurs de cette wilaya frontalière. La wilaya de Tindouf compte près de six millions d'hectares réservés au pacage, dont une grande partie est exploitée pour couvrir les besoins d'un cheptel estimé à 39.000 têtes de camelin, plus de 45.000 têtes caprines, ainsi que plus de 15.000 têtes d'ovins. Les programmes de développement rural, mis en branle par les pouvoirs publics, permettront une meilleure maîtrise des potentialités du secteur et son développement. Des projets de proximité destinés aux groupements ruraux et des zones enclavées, auxquels sont associés les citoyens, permettront de garantir un développement intégré et homogène de ces régions du pays. Ces initiatives auxquelles sont associées toutes les structures concernées visent le développement des ressources animales à travers la réalisation de zones de cultures fourragères, de superficies plantées d'arbres adaptées aux conditions climatiques de la région, l'ouverture de pistes forestières et la réalisation des équipements publics et des conditions de vie décente dans les zones rurales. La conservation des forêts aspire, à moyenne échéance, à parvenir à une véritable sensibilisation sur l'importance des ressources sylvicoles et la création d'exploitations agricoles en mesure de donner un coup de fouet à la dynamique de développement locale dans ces régions rurales grâce à l'adhésion des citoyens.