Le président américain George W. Bush prononcé, hier, un discours d'adieu devant l'Assemblée générale de l'ONU au cours duquel il a tenté de convaincre le reste du monde qu'il fait le maximum pour éviter la propagation le crise financière américaine. M. Bush doit également s'entretenir avec le nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari, au moment où les frappes américaines contre les extrémistes réfugiés au Pakistan crispent les relations entre les deux pays. Le président américain va en outre appeler la communauté internationale à soutenir davantage la Géorgie dans le conflit avec la Russie. A quatre mois de la fin de son mandat, M. Bush va faire son discours d'adieu devant plus 120 chefs d'Etat ou de gouvernement inquiets des conséquences de la tempête traversée par le système financier américain. "Ce que le président va faire, c'est mettre à plat notre proposition, et expliquer ce qu'elle a d'audacieuse et de décisive", a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino, à bord de l'avion présidentiel Air Force One en route pour New York. Ce dispositif prévoit de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars pour reprendre les actifs douteux des banques. Il doit encore être approuvé par le Congrès américain. Le sauvetage de sociétés privées par un fonds d'investissement alimenté par de l'argent public n'était toutefois pas "le premier réflexe du président", a ajouté Mme Perino. "Il n'aurait pas pris cette décision pour aider ces entreprises s'il n'avait pas été convaincu par ses conseillers économiques de son équipe qu'elle est indispensable pour protéger à la fois les contribuables américains, l'économie américaine" et du reste du monde, a-t-elle développé. Elle a expliqué que M. Bush avait expliqué sa stratégie au président chinois Hu Jintao dimanche lors d'un entretien téléphonique, et que le plan avait été accueilli "très favorablement" par le Groupe des Sept pays les plus industrialisés (G7). Le président américain, qui doit s'adresser mardi à l'Assemblée à 14H30 GMT, devait recevoir entre 350 et 400 invités lundi en fin de journée pour une "réception de chefs d'Etat". Il rencontrera également pour la première fois son homologue pakistanais Asif Ali Zardari alors qu'un attentat suicide contre l'hôtel Marriott d'Islamabad a fait au moins 60 morts et 266 blessés samedi. "Les terroristes ont encore montré ce week-end pourquoi nous devons nous unir pour les combattre, pourquoi nous devons partager nos informations et pourquoi nous devons travailler ensemble pour protéger les innocents", a dit Mme Perino. Au cours de son séjour à New York, M. Bush doit également faire des propositions pour répondre à la hausse des prix des produits alimentaires, rencontrer des dissidents politiques, et co-organiser une réception avec le président irakien Jalal Talabani pour remercier les pays ayant soutenu la guerre en Irak. Il aura par ailleurs des entretiens avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon sur plusieurs sujets dont la réforme de l'ONU, la Géorgie, l'Afghanistan, le Soudan, la Birmanie, et le Zimbabwe, selon la Maison Blanche. Aujourd'hui, le président américain s'entretiendra avec des dirigeants du continent américain sur des négociations sur des accords de libre échange. Jeudi, à Washington, il aura des discussions avec le président libanais Michel Sleimane, le président palestinien Mahmoud Abbas, et le Premier ministre indien Manmohan Singh. Vendredi, il rencontrera le président afghan Hamid Karzaï.