Cette session de deux semaines, qui débute mardi, et les nombreuses rencontres prévues en marge devraient également porter sur la situation en Afghanistan, la stratégie globale de l'ONU contre le terrorisme et les moyens de maintenir sur ses rails le processus de paix en Côte d'Ivoire. Le premier temps fort sera mardi quand le président américain, George W. Bush, s'adressera aux délégués des 192 Etats membres, suivi, quelques heures plus tard, par l'une de ses bêtes noires, Mahmoud Ahmadinejad. Bush a rejeté un appel du président iranien à débattre avec lui devant l'Assemblée et a exclu de le rencontrer. C'est lors de réunions en marge de l'Assemblée, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice tentera de convaincre ses homologues des Etats membres permanents du Conseil de sécurité «de prendre des mesures urgentes» pour répondre aux ambitions nucléaires iraniennes, a indiqué, vendredi, une de ses adjointes, Kristen Silverberg. Les Etats-Unis insistent pour imposer des sanctions économiques à l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. De son côté, Ahmadinejad a affirmé, vendredi dernier, à La Havane, que les Etats-Unis étaient la vraie «menace nucléaire». Par ailleurs, la Ligue arabe a demandé la tenue, pendant l'Assemblée, d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité, pour tenter de relancer les efforts en vue d'une solution globale au Proche-Orient après la fin d'un mois de guerre au Liban entre Israël et la milice chiite Hezbollah. Cette séance, à laquelle les Etats-Unis n'étaient guère favorables au départ, pourrait se tenir jeudi, selon les diplomates. La Maison-Blanche n'a pas confirmé hier une rencontre en marge de l'Assemblée entre Bush et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, annoncée auparavant par Sakb Erakat, le principal négociateur palestinien. Le débat général devrait également permettre d'intensifier la pression sur le Soudan pour qu'il revienne sur son refus d'accepter le déploiement d'une force de l'ONU dans sa province occidentale du Darfour, pour y remplacer celle de l'Union africaine. L'Afghanistan, où les conditions de sécurité se dégradent, devrait être aussi abordé, ainsi que l'Irak où les violences, depuis trois ans, se poursuivent quotidiennement. Enfin, un minisommet sur la Côte d'Ivoire est prévu mercredi, autour du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, auquel sont invités les principaux protagonistes de la crise ivoirienne et les médiateurs africains. Mais le président Laurent Gbagbo a annoncé qu'il le boycotterait. Cette session de l'AG des Nations unies s'annonce houleuse…